Ponts en péril : une action d’urgence

Le Syndicat mixte du bassin de la Marne et de ses affluents (SMBMA) est intervenu en urgence, jeudi 19 janvier, afin de dégager divers ponts de leurs embâcles.

En tout début de matinée, Joël Agnus et son garde-rivière Fabrice Cautrupt ont lancé un premier chantier sur un pont du Rognon, à Donjeux (canton de Joinville), par le biais de l’entreprise Vichard-Frères de Suzannecourt. Celle-ci a envoyé sur place une pelleteuse à pince dont le conducteur s’est évertué à extraire des troncs d’arbres encastrés sous les deux arches de l’ouvrage et le plaçaient en situation de péril.

En amont du pont, un gros frêne qui gisait en travers du Rognon en crue a également été repêché et débité sur place par Fabrice Cautrupt. Cette dernière opération a permis d’éviter que cet arbre de grande taille ne provoque un nouvel embâcle en étant emporté sur l’aval, le courant étant très fort. Ce premier chantier, spectaculaire, s’est déroulé en présence du maire Yves Chauvelot.

Par la suite, l’équipe s’est déplacée à Saint-Urbain (commune de Saint-Urbain-Maconcourt) où le pont sur la Marne était partiellement bloqué. Fabrice Cautrupt a sécurisé la circulation sur l’ouvrage durant la durée des opérations. Joël Agnus, quant à lui, a guidé le conducteur d’engin de l’entreprise Vichard-Frères afin de lui permettre de saisir les troncs encastrés sous des arches, tandis que le maire Judith Burot a assisté aux opérations.

Les interventions suivantes, jusqu’en mi-journée, ont concerné les ponts de la Marne dans les communes d’Autigny-le-Grand (canton de Joinville) et de Rachecourt-sur-Marne (canton d’Eurville-Bienville). Joël Agnus avait dépêché l’entreprise Vichard-Frères à Autigny-le-Grand, jeudi 12 janvier, afin de dégager le pont de la Marne qui était déjà bloqué (JHM quotidien de dimanche 15 janvier). Quant au bois extrait des rivières, il a été placé à disposition des riverains.

De notre correspondant

Patrick Quercy

La chalarose du frêne

Les frênes sont victimes de la chalarose, une maladie invasive causée par un champignon. Ces arbres fragilisés, ou déjà morts, s’abattent lors d’intempéries comme celles qui ont été provoquées par la très creuse dépression “Gérard” qui a traversé la Haute-Marne, lundi 16 janvier, en générant des vents forts. Nombre d’arbres ont alors chuté sur les cours d’eau tandis que certains, gisant déjà sur les berges, ont été emportés par la crue.

Le SMBMA et la loi

Le SMBMA intervient conformément aux articles L211-7 et L215-15, du code de l’Environnement, qui précisent que les collectivités peuvent agir pour réaliser des opérations groupées d’entretien de rivière. Il s’agit donc bien d’une possibilité et non d’une obligation. Or, la contrainte d’entretien régulier des cours d’eau non domaniaux est fixée par l’article L215-14 qui la fixe à chacun des propriétaires des deux berges.

Le SMBMA a réalisé de nombreux entretiens réguliers, ceux-ci étant de plus en plus coûteux, avec, de plus, une baisse régulière des subventions. A terme, ces opérations ne seront plus assurées par la collectivité. Cependant, selon Joël Agnus, le syndicat continuera d’intervenir sur les ouvrages communaux ou départementaux menacés, comme les ponts ou les vannages, afin d’y extraire les embâcles et d’y assurer le libre écoulement. Pour tous renseignement concernant le SMBMA, consulter sur Internet : smbma52.fr.