Yanmar : des avancées pour les riverains gênés par le bruit

ENVIRONNEMENT. Les riverains de l’usine Yanmar avaient de nouveau rendez-vous avec la direction de l’entreprise, mardi 17 janvier, en mairie, pour trouver une solution aux nuisances sonores du fabricant de mini-pelles. Une réunion positive, puisque des travaux leur ont été annoncés.

Les riverains de l’usine Yanmar retrouvent peu à peu le sourire. Après une réunion encourageante, fin novembre 2022, la rencontre de ce mardi 17 janvier a permis de nouvelles avancées. « Pour la première fois, le sous-préfet était présent », se réjouit Ghyslaine Bouzon, l’une des riveraines qui se bat depuis des mois contre les nuisances sonores du fabricant japonais de mini-pelles. « Le premier à prendre la parole a été un riverain, qui a raconté les bruits de la soufflerie et des bennes à ferrailles. On est donc tout de suite entré dans le vif du sujet. »

« On est bien conscients qu’il y a des emplois à préserver, mais nos maisons étaient là avant que l’usine ne s’agrandisse et se rapproche de chez nous. »

Et cela tombait bien, puisque cette fois-ci, il y avait des éléments concrets. D’abord sur l’étude de bruit réalisée en octobre. « Le représentant de la Dreal nous a dit que l’usine était juste à la limite dans la journée, mais qu’elle dépasse les seuils la nuit », explique Ghyslaine Bouzon.

La direction de Yanmar a donc décidé de prendre des mesures. « Jean-Yves Beal, le directeur, nous a annoncé qu’il allait mettre trois réducteurs de bruit sur les cheminées qui sont les plus proches de nos maisons. Pour les trois autres, il faudra le faire en août, pendant les vacances, car l’opération nécessite un arrêt de la production. » Une promesse et un calendrier qui satisfont les riverains, qui voient se rapprocher le bout du tunnel.

« Nos maisons étaient là avant que Yanmar ne s’agrandisse »

Car ils en ont marre. « Ça fait des années que ça dure. On est bien conscients qu’il y a des emplois à préserver, mais nos maisons étaient là avant que Yanmar ne s’agrandisse et se rapproche de chez nous. C’est notre vie, c’est notre santé qui est en jeu », raconte Ghyslaine Bouzon, citant l’un de ses voisins « dont la maman cardiaque est sortie un jour où ils vidaient les bennes à ferrailles. Elle a eu très très peur, ça aurait pu mal finir. Une autre voisine a des acouphènes et cela joue sur nos nerfs. » Chez certains riverains, le tube d’anti-dépresseurs n’est d’ailleurs jamais bien loin.

Rendez-vous après les travaux

Alors forcément, les annonces de ce mardi 17 janvier sont les bienvenues. Même si les riverains savent qu’il y a encore un peu de chemin à parcourir pour retrouver leur quiétude passée. Aucune solution n’a encore été avancée pour les bennes à ferrailles. Si un déplacement le long du canal est toujours envisagé, et qu’un riverain a soumis l’idée de les mettre dans un bâtiment fermé pour atténuer les bruits, rien n’est encore décidé.

« Le sous-préfet nous a proposé une nouvelle réunion, mais on préfère attendre que les travaux soient faits », conclut Ghyslaine Bouzon. « On doit donc se revoir en octobre. On sait que le 0 % de nuisances n’est pas possible. Mais si on pouvait arriver au niveau de bruit du week-end, on serait déjà très contents ! » Réponse dans quelques mois…

P.-J. P.

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