Patrimoine : entrez dans la cité antique des Lingons
Qu’ils soient conservés sur leur lieu d’origine ou présentés dans les collections de nos musées, les témoignages archéologiques nous renvoient aux sources de notre histoire. L’arc romain et la mosaïque de Bacchus, voici nos deux coups de cœur, à la rencontre d’Andemantunnum, la riche cité des Lingons !
Pour un premier face à face avec la ville antique, direction le rempart Ouest. A quelques pas de la porte de l’Hôtel-de-Ville se dresse le seul arc romain de Langres conservé en élévation. Ce monument, le plus ancien de la cité, a été bâti vers l’an 20 avant Jésus-Christ. A cette époque, la ville s’appuyait sur deux axes urbains quasiment perpendiculaires. Le Cardo, correspondant à l’actuelle rue Diderot, était l’axe Nord-Sud. Le Decumanus marquait, quant à lui, l’axe Est-Ouest. L’arc était l’accès Ouest de la cité. On peut remarquer ses hauts pilastres cannelés, ses deux ouvertures surmontées de chapiteaux corinthiens.
58 m2 de mosaïque
A présent, rendez-vous au musée d’art et d’histoire, la grande salle gallo-romaine nous accueille… On peut y admirer la mosaïque de Bacchus, un ensemble impressionnant de 58 m2 ! De 1985 à 1988, l’emplacement du musée n’était qu’un vaste chantier archéologique.
Les fouilles ont révélé les ruines d’un habitat gallo-romain luxueux, avec de multiples pièces articulées autour d’un jardin intérieur doté d’un bassin d’agrément. Le sol de la salle de réception (le triclinium), était constitué de la plus grande, la plus riche et la mieux conservée des mosaïques polychromes jamais découvertes à Langres. On peut admirer l’assemblage d’octogones, ses motifs géométriques et la figure de Bacchus/Dionysos, fils de Zeus, dieu de la vigne et du vin, réalisée avec le plus grand raffinement. Les fragments de pierre, les « tesselles », sont assemblés à l’aide d’un enduit pour former des motifs.