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Plateau de la danse : droit de réponse

Le Plateau de la danse donnait ses cours dans l’ancienne école maternelle de l’abbé Cordier.

Andrée-Anne Garnier, salariée de l’association et Philippe Anota, président ont souhaité exercer leur droit de réponse suite à la parution dans nos colonnes du 15 janvier d’un article intitulé « Une dissolution sur la pointe des pieds ». Voici leur texte.

« Nous avons été particulièrement choqués par le ton et la teneur de l’article publié dans vos colonnes le 15 janvier 2023, intitulé “Une dissolution sur la pointe des pieds” et entendons exercer notre droit de réponse. Nous sommes profondément choqués d’être ainsi nommément mis en cause par des allégations parfaitement inexactes alors même que l’anonymat du délateur est assuré !

La dissolution d’une association de danse est chose classique. En l’occurence, la dissolution du Plateau de la Danse a été statuée pour cause de cessation d’activité suite au départ, la mort dans l’âme, de Mme Garnier. Le bureau a décidé d’en différer l’annonce afin que le spectacle des élèves, programmé quelques semaines plus tard, puisse se dérouler sereinement.

Contrairement à ce qu’elle prétend, “Annabelle” n’a jamais sollicité directement les responsables du Plateau de la Danse pour avoir la moindre explication. Cette personne s’est immédiatement employée à adresser des mails aux parents d’élèves de l’association pour formuler des allégations mensongères et des accusations sans fondement.

C’est face à la persistance de cette attitude que le conciliateur a été saisi par Mme Garnier, l’objectif étant de faire prendre conscience à “Annabelle” du caractère diffamatoire de ses accusations. La rencontre avec le conciliateur a été repoussée à plusieurs reprises pour enfin avoir lieu le 7 décembre 2022.

Il est mensonger de prétendre que le conciliateur aurait noté « un manque de transparence de la ventilation des actifs ». Sa mission étant juste de trouver des solutions pour apaiser une situation, il a proposé le recours à un expert comptable ou commissaire aux comptes. La certification des comptes ne relève pas ici d’un caractère obligatoire mais d’une faveur supplémentaire accordée par les anciens dirigeants du Plateau de la Danse pour faire preuve de leur bonne foi et de leur bonne gestion. De même il est mensonger de soutenir  qu’un commissaire aux comptes aurait dû établir un rapport pour le 7 décembre,  puisque c’est à cette date du 7 décembre 2022 qu’a eu lieu la médiation !

Les allégations tendancieuses relatives aux mouvements d’argent de l’association du Plateau de la Danse sont particulièrement déplacées et ne reposent sur aucun élément objectif existant. Que ce soit par le passé ou dans le cadre de la dissolution, aucune affectation d’argent n’a été effectuée au bénéfice de l’association Réso-Danse.

Les chiffres avancés par la délatrice et obtenus auprès de la mairie correspondent aux montants affichés sur les comptes bancaires de l’association au jour du dépôt d’une demande de subvention deux ans plus tôt. Ils sont nullement le reflet de la réalité de sa situation financière au jour de sa dissolution. Il faut bien évidemment déduire de ces montants toutes les charges de fonctionnement restant à payer pour estimer le patrimoine réel de l’association. Après deux années d’exercice et la difficile période de la crise sanitaire, les avoirs ont été considérablement réduits.

Par ailleurs, avant de jeter le discrédit sur les dons adressés à des associations, encore faudrait-il connaître les obligations auxquelles elles sont soumises : seules des associations ayant le même objet social peuvent bénéficier de ces dons. Aussi, le Plateau de la Danse a décidé de faire des dons aux associations de danse avec lesquelles elle était en relation et qui bénéficiaient d’un professeur diplômé d’Etat. Il n’y a rien de curieux ou bizarre à cela !

Le prétendu “jackpot” ou cadeau de 80 000 € fait à l’association Reso Danse n’existe pas ! C’est une contrevérité absolue. La liquidation du Plateau de la Danse n’étant d’ailleurs pas achevée, aucun mouvement de fonds n’a été réalisé à ce jour.

Réso-Danse était, au jour du vote de la dissolution, la seule association existant sur le territoire de Langres et portant le même objet que le Plateau de la Danse. Quoi de plus normal alors de lui reverser le restant du boni de liquidation s’il existe un solde positif à l’issue des opérations.

Avant de couvrir d’opprobre les gens qui œuvrent avec dévouement au développement de la danse sur le territoire, il serait opportun de connaître a minima la réglementation et les obligations légales dont dépend une association.

Pendant les 20 ans au cours desquels nous avons enseigné sur le Pays de Langres, nous avons toujours œuvré, passionnés par la Danse, pour le bien des enfants et en toute honnêteté. Il est temps de cesser les médisances et la diffamation car, si cela devait perdurer, nous serions alors contraints de faire valoir nos droits en justice. »

NDLR : Pour notre part, nous confirmons ce que nous avons publié dans le reportage consacré à la dissolution du Plateau de la danse.

Plateau de la danse : « Une dissolution sur la pointe des pieds »

Le plateau de la danse a été dissout le 6 juin 2022. Les parents d’élèves ne l’apprendront que le 31 juillet par un mail au contenu très énigmatique qui a suscité la création d’un collectif de parents pour en connaître les raisons. Enquête.

C’est une drôle d’affaire que celle qui entoure la dissolution du Plateau de la danse. La situation est tellement étrange qu’elle a conduit des parents d’élèves à se constituer en collectif. Ce dernier a vu le jour sur la base de quelques personnes qui ont pu être contactées car il n’a pu avoir accès au fichier des anciens membres.

Voici les faits. Le 6 juin, une assemblée générale ordinaire du Plateau de la danse est réunie à Colmier-le-Haut, chez Philippe Anota, président de l’association. Trois personnes constituent “les membres actifs” seuls habilités à siéger. Les membres “usagers”, c’est-à-dire les 110 élèves ne peuvent y avoir une voie délibérative selon les statuts. Philippe Anota a donné sa démission le 18 mai 2022. Et l’assemblée ordinaire cherche un nouveau président. Ni la trésorière, Sylvie Colas, ni la secrétaire Nelly Rousselet ne se prononcent.

Philippe Anota propose alors la dissolution de l’association, au 1er juillet, après avoir ouvert une assemblée extraordinaire. Sylvie Nicolas est nommée liquidatrice des actifs du Plateau de la danse (lire par ailleurs). «Le ballet de fin d’année a lieu le 26 juin et rien ne filtre», explique Annabelle*, membre du collectif. Il faut attendre le 31 juillet pour que l’information soit enfin transmise aux élèves. C’est un mail signé “Les membres du bureau de l’association”  qui indique que «pour des raisons indépendantes de notre volonté, nous avons été contraints de décider la dissolution de l’association».

«On ne s’attendait pas à cela»

 Quelles contraintes ? L’absence d’un nouveau président ? Selon nos informations, aucun appel n’a été lancé en ce sens. Et la suite du mail nous éclaire un peu sur ce point. «Merci de respecter le “silence” d’Andrée-Anne qui cherche à se remettre de cette brutale réalité et ne souhaite pas être contactée.» Andrée-Anne Garnier est une des deux salariées de l’association, avec Marie Bernard, qui se retrouve donc sans emploi. Elle est aussi, et c’est important, la compagne de Philippe Anota.

Le plateau de la Danse a-t-il été sacrifié?
Le Plateau de la danse est une association qui fonctionnait bien avec 110 membres.

«C’était une découverte. On ne comprenait pas ce qui se passait. J’ai posé la question aux deux professeurs. Andrée-Anne m’a répondu que la trésorière nous contactera», relate Annabelle. «On ne s’attendait pas à cela. Il n’y avait pas de raison. C’est une très mauvaise surprise. On aimait beaucoup nos cours, l’ambiance était très bonne», ajoute Sabine, qui a appris la nouvelle avec une certaine incompréhension. Quelle est donc la raison de la dissolution. Si jamais c’est un problème de présidence, pourquoi ne pas l’avoir dit ? Le collectif est créé et il commence à fouiner.

Le plateau de la danse sacrifié?

 Ce qui déplait à Andrée-Anne Garnier qui va jusqu’à recourir à une conciliation judiciaire avec le membre du collectif le plus actif. «Andrée-Anne n’a pas apprécié que je porte un doute sur la procédure de dissolution de l’association», indique Annabelle. Car en faisant ses recherches pour savoir ce qui a bien pu conduire à la dissolution, elle met le doigt sur de surprenantes affectations d’argent des actifs de l’association dissoute (lire par ailleurs). Il n’y a semble-t-il rien d’illégal, mais moralement, cela porte à caution.

«Il y a un manque de transparence de la ventilation des actifs a noté le conciliateur qui a demandé qu’un commissaire aux comptes soit nommé et qu’un mail soit envoyé pour informer les anciens élèves. Cela devait être fait pour le 7 décembre et il n’y a toujours rien», note Annabelle. Nous avons pu parler à Andrée-Anne Garnier qui nous a assuré qu’un expert-comptable a été rencontré et qu’il allait faire le nécessaire.

En revanche, elle n’a pas souhaité s’exprimer sur le motif de la dissolution tout comme Philippe Anota, nous renvoyant à plus tard «vous saurez tout, mais c’est trop grave actuellement». Si c’est le cas, les 110 élèves auraient pu être au minimum informé que l’association battait de l’aile bien avant.

Ph. L.

p.lagler@jhm.fr

Deux plaintes

Les raisons de la dissolution sont d’une terrible et triste réalité. Deux enseignantes dont les relations se détériorent pour des raisons strictement personnelles et qui mettent à l’écart une quelconque implication des élèves. Andrée-Anne Garnier va d’ailleurs déposer une plainte pour harcèlement en gendarmerie. Mais si c’est le véritable motif de la dissolution, il y a certainement d’autres mesures à prendre lorsqu’une association rencontre des difficultés avec l’un de ses salariés. C’est en tout cas la conviction du collectif des anciens élèves.

Marie Bernard déposera elle aussi une autre plainte, cette fois pour agression sexuelle. Marie Bernard, que nous avons contactée nous a expliqué qu’elle a découvert son licenciement par un courrier daté du 25 juillet. «J’ai appris que l’association était dissoute et que j’étais licenciée», nous a-t-elle déclarée.

Elle confirme qu’il n’y avait «aucun souci professionnel, sinon j’aurais été licenciée pour faute, mais qu’il existe bien un problème relationnel». Marie Bernard a créé une nouvelle association de danse le 2 août, M Danse 52, dont une grande partie des élèves vient du défunt Plateau de la danse.

Une seconde association a vu le jour fin août, le “Centre chorégraphique de Langres” qui s’est installé en lieu et place du Plateau de la danse, dans l’ancienne école maternelle de l’Abbé Cordier, ruelle de la Trésorerie.

Un joli bas de laine

L’argent entre également dans ce dossier à tiroirs. Le collectif a découvert que l’association dissoute avait en compte plus de 98 000 €. Le compte courant au 31 août 2021 qui a été transmis au service associations de la Ville montre un compte courant à 21 199 € et un livret A à 76 366 €. C’est bien plus que suffisant pour assurer les salaires des deux salariés et d’avoir une vision sereine sur une année. Cet argent, il a fallu le ventiler après la dissolution.

L’assemblée extraordinaire du 6 juin décide donc de donner 1 000 € à huit associations de danse différentes dont une seule est haut-marnaise (Saint-Dizier) les autres sont résidées à Epernay (51), Saint-Memmies (51) ou encore Toul (54). «Le solde des biens matériels et immatériels, après épuisement des dettes, à l’association Réso Danse, 2 ruelle de la Trésorerie à Langres.» On peut estimer que Reso Danse a pu toucher plus de 80 000 €, joli cadeau.

Une question se pose : pourquoi ne pas privilégier des associations plus locales ? D’autre part, pourquoi Réso Danse empoche le jackpot ? La également, le montage et les ponts entre le Plateau de la Danse et Réso Danse ne peuvent qu’apporter des suspicions. Ainsi, Philippe Anota, ex-président du Plateau de la danse est salarié de Réso Danse quand Andrée-Anne Garnier, ex-salariée du Plateau de la danse est trésorière de Réso Danse. Association dirigée par Sylvie Collas, ex-trésorière de Plateau de la Danse. Si c’est légal, cela reste étrange.

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