Des réservoirs grand gabarit

Ce sont deux réservoirs de 42 et 55 tonnes destinés à une grande entreprise gazière qui ont été réalisés au cours des derniers mois par l’entreprise CDE de Saints-Geosmes et qui sont en partance pour la Suède. Un nouveau chantier d’importance mené à terme par la chaudronnerie.

D’un diamètre de 3,6 mètres et pesant pour l’un 42 tonnes et pour l’autre 55 tonnes, les deux réservoirs assemblés durant les sept derniers mois dans les ateliers de la CDE à Saints-Geosmes vont rejoindre la Suède très prochainement. C’est ainsi que le plus volumineux des deux réservoirs, long de 22 mètres, a pris la route à destination du Nord de l’Europe ce mercredi 11 janvier pour rejoindre un port belge. Le second réservoir devant quant à lui partir d’ici deux semaines.

Les deux réservoirs destinés au domaine gazier et notamment à la cryogénie ont été totalement réalisés par les salariés de la CDE. Ces derniers ont construit les deux enveloppes qui composent le réservoir avec de l’inox de 10 mm pour l’enveloppe intérieure et de l’acier carbone pour la couche extérieure. Des choix de matériaux qui ne laissent rien au hasard, comme on l’explique du côté de l’entreprise saints-geosmoise. « L’inox présente une capacité à bien supporter les contraintes liées au gaz liquéfié et compte tenu du coût très important de l’inox, le client a opté pour de l’acier carbone pour l’autre enveloppe, avec là-aussi une attention portée au moindre détail ».

Mardi 10 décembre, les dernières vérifications avant le départ du plus gros réservoir ont été effectuées et c’est avec une infime précaution que les salariés de la CDE ont positionné leur réalisation sur la remorque du transporteur. En effet, pour ce trajet au long cours, le moindre petit déséquilibre ou décalage dans le centre de gravité peut avoir un impact sur la sécurité du voyage.

Une entreprise spécialisée dans ces gros volumes

Forte d’une longue expérience dans la fabrication de solution de stockage dans des domaines aussi divers que la pétrochimie, les hydrocarbures ou bien encore le nucléaire, l’entreprise CDE a réalisé avec les deux réservoirs qui viennent de sortir de ses ateliers un nouveau projet d’ampleur. Si l’entreprise n’a pas eu cette fois à concevoir le projet mais uniquement à le réaliser, le chantier a tout de même nécessité une certaine technicité.

Ce fut notamment le cas pour la mise en place de l’isolant entre les deux enveloppes des réservoirs. Les deux couches en inox et en acier carbone, épaisses de 10 mm chacune, sont séparées par de la perlite. Une opération d’isolation qui a duré près de trois jours et était fondamentale dans le processus de construction. En effet, le remplissage devait être uniforme et sans la moindre trace d’humidité.

Au niveau des soudures également, le travail réalisé par l’entreprise a également dû se conformer aux contraintes liées au domaine gazier. C’est ainsi que l’ensemble de cette partie s’est faite selon le procédé 121 qui est une technique de soudage à l’arc électrique avec électrode fusible sous flux électro-conducteur en poudre. Chaque étape du processus de construction ayant fait l’objet de contrôles réguliers avant que les réservoirs ne prennent la route.

Pierre Gaudiot

La perlite isole

Issue d’une roche volcanique du même nom contenant de l’eau, la perlite est un matériau qui peut être utilisé dans de multiples usages. La roche une fois broyée puis chauffée à très haute température (900 à 1200°), s’expanse jusqu’à 20 fois. Elle devient un bon isolant, puisqu’elle renferme de l’air et est extrêmement légère. La perlite possède de nombreux avantages, tels que sa résistante aux bactéries, rongeurs, insectes et champignons. Elle est incombustible par nature, est un bon pare-feu et ne dégage aucun gaz en cas d’incendie. Matériau naturel et écologique, elle ne présente aucun risque de réaction allergène et n’est pas néfaste pour l’environnement. Elle assure une extrême durabilité et résiste à la compression.