Si vous ne pouvez pas venir à la médiathèque, elle viendra à vous
C’est une première à Langres, les médiathèques mettent en place un service de portage de documents à domicile pour les Langrois qui ne peuvent pas se rendre à Marcel-Arland ou à René Goscinny. Explications.
Sortir des murs et maintenir du lien avec les publics, ce sont les maîtres-mots des médiathèques depuis déjà quelques années. Ainsi, différentes actions ont été mises en place pour toucher un large public. L’heure du conte, les ateliers numériques à destination de tous ou des seniors en particulier, les cafés geek… les idées ne manquent pas. Mais, il reste encore des personnes qui ne peuvent venir à la médiathèque du centre-ville ou à celle des Quartiers-Neufs.
« Il y a ce que nous appelons des publics empêchés. Ce sont des personnes âgées isolées ou atteintes d’un handicap ou d’autres encore qui rencontrent des problèmes pour sortir de chez elles. Ce sont ces personnes que nous souhaitons toucher. Nous avons donc décidé de mettre en place un service de portage de documents à domicile. Le centre intercommunal d’action social (CIAS, Ndlr) nous aide d’ailleurs en se faisant le relais de ce nouveau service auprès des personnes accompagnées », explique Claire Gondor, directrice des médiathèques de Langres.
Deux jeudis par mois
L’idée est simple : les personnes résidant à Langres ou ses faubourgs qui ne peuvent se déplacer appellent les médiathèques pour réserver tous types de documents qui sont proposés au prêt. Ces documents leur seront apportés à leur domicile par Marie Anne Zaldua, médiatrice culturelle des médiathèques.
« Parmi les documents il y a évidemment la presse, des DVD, des CD mais également des ouvrages adaptés comme des livres à large vision ou audio », précise Marie Anne Zaldua. Ainsi, deux jeudis par mois, Marie Anne partira avec, dans son véhicule, les documents réservés pour les livrer et pourquoi pas offrir un petit temps de lecture à voix haute. « Selon le nombre de personnes qui se seront inscrites, je pourrai organiser ce moment de lecture qui peut être un vrai plus pour ces personnes souvent isolées. »
Une belle initiative qui peut se révéler être un bon moyen de lutter contre la solitude pour ces publics qui de fait se retrouvent éloignés de beaucoup de services. « C’est une volonté de conserver du lien avec les publics. On pense souvent aux personnes atteintes d’un handicap ou aux personnes âgées isolées, mais il y a aussi d’autres facteurs, parfois psychologiques, qui peuvent entrer en compte. Avec le confinement, nous avons remarqué que certaines personnes ont plus de mal à sortir de chez elles et ce service leur est aussi destiné », souligne Claire Gondor. Opérationnelle depuis le 1er janvier, cette initiative est une première qui entre donc dans une phase test qui durera un an. « Ensuite, au regard de son succès, nous regarderons si nous la pérennisons ou s’il y a des améliorations à apporter », conclut Claire Gondor.
Patricia Charmelot
p.charmelot@jhm.fr