Amnesty : une page se tourne pour le groupe du Perthois
VIE ASSOCIATIVE. La branche locale d’Amnesty était en assemblée générale, mercredi 4 janvier. Une soirée marquée par des changements dans le bureau, notamment le poste de secrétaire-président occupé par Marcel Marchand depuis 21 ans.
« Pour militer en faveur des droits humains en Russie, il faut s’accrocher. » Marcel Marchand, n’a rien perdu de son sens de la formule. Le secrétaire-président du groupe « Le Perthois » d’Amnisty International, a survolé les sujets internationaux, continentaux et locaux, à l’occasion de l’assemblée générale de l’association, qui s’est tenue mercredi 4 janvier au pôle associatif de Vergy.
La fin d’une époque
Le principal enseignement de la soirée est le changement de bureau pour l’année 2023. En l’occurrence, Marcel Marchand quitte son poste assez atypique de secrétaire-président. La fin d’un chapitre long de 21 années pour l’octogénaire. « Je suis rentré dans ce groupe d’Amnesty en 1995, avec mon épouse Michelle, après ma défaite aux élections municipales », se remémore celui qui était déjà au sein de la Ligue des droits de l’homme depuis 1956. Simple membre au départ, il intègre rapidement le bureau en 1998 avec le rôle de secrétaire adjoint, jusqu’en 2000. Depuis 2001, il était secrétaire-président. « Comme disait le général de Gaulle : « Un jour, je finirai par mourir », même si je n’en suis pas encore là. A 88 balais et demi, il est temps d’assurer l’avenir en mettant en place une équipe renouvelée. »
S’il quitte son poste de secrétaire-président si particulier, Marcel Marchand ne va pas disparaître de la circulation, loin de là. Pour tenter de donner un coup de main le plus possible, il occupera désormais un poste de membre du bureau : « Je reste, et le jour où je ne pourrai plus, le train continuera à rouler. »
Passage de témoin
Pour lui succéder, c’est tout naturellement que le nom de la vice-présidente a été avancé. Mireille Lacroix l’accompagnait lors de « la cinquantaine de réunions de travail par an », comme l’expliquait Marcel Marchand en amont. « J’ai pu réaliser à quel point cela demandait beaucoup de travail. Les droits humains par exemple, il y a beaucoup de sujets à traiter », partageait Mireille Lacroix devant l’assemblée d’une quinzaine de personnes.
Pas contre l’idée de reprendre le flambeau, la désormais ancienne vice-présidente a toutefois fait part de quelques volontés : « Je veux bien, mais il faudrait que l’on travaille plus ensemble et que l’on anticipe davantage, car nous avons très peu de réunions ». En effet, en dehors des réunions de travail, les réunions de groupe où les membres se réunissent, ont lieu une fois par mois, en alternance entre Saint-Dizier et Vitry-le-François.
Le nouveau bureau :
Présidente-secrétaire : Mireille Lacroix. Secrétaire adjointe : Dominique Carlotti. Trésorière : Marie-Jo Appert. Trésorière adjointe : Sandrine Chauchot.
Louis Vanthournout
Actions à poursuivre
Globalement, l’année 2022 est satisfaisante pour le groupe, marquée notamment par un bénéfice net de plus de 1 000 €, comme en attestait le rapport financier de la trésorière adjointe Sandrine Chauchot. Les deux foires aux livres ont une nouvelle fois cartonné, notamment grâce à « un bel investissement de toute l’équipe », souligne Mireille Lacroix. Pour ce faire, 242 bacs de livres ont été recueillis dans l’année.
Les contacts ont été repris avec des écoles, collèges et lycées en vue d’interventions, choses qui demeuraient impossibles jusqu’en mai dernier. En parallèle, l’exposition sur les 40 ans d’abolition de la peine de mort – visible en novembre dans le hall de la mairie et qui a bien marché – pourrait être installée d’établissement scolaire en établissement scolaire : « On a eu des demandes sur des thématiques précises comme l’Afghanistan », ajoute Annie, membre. Une lycéenne, venue comme sympathisante, a proposé de développer la communication sur les réseaux sociaux comme Instagram et Twitter, pour toucher plus de jeunes.
Localement, l’association continuera d’être présente lors des manifestations organisées. Comme elle continuera de relayer les éléments de la structure nationale, laquelle reste attentive aux situations en Ukraine, en Iran, en Afghanistan en Arabie Saoudite, au Liban voire en Chine et aux Etats-Unis. Ce qui aboutit au lancement de pétitions, comme la dernière en date pour défendre le droit à l’avortement dans l’état de Virginie, outre-Atlantique.