Humeur de F. Thévenin – Un autre fleuron en danger
Humeur – A force de constater, on pourra (peut-être) passer à l’action… L’Institut de l’élevage a effectué une analyse sur les revenus des agriculteurs sur 10 ans et, sans surprise, celui des producteurs de lait sont au plus bas dans le classement, loin derrière les céréaliers, les viticulteurs, les producteurs de porcs, les maraichers, les producteurs de volailles et même de la moyenne, toutes productions confondues.
Justement, la moyenne du résultat courant avant impôt pour l’ensemble des productions agricoles est de 29 600 €. Il est de 25 100 € pour les éleveurs laitiers. Alors que de grandes disparités existent au sein des ateliers, l’écart ne semble pas flagrant mais le lait est la plus exigeante des productions et demande le plus de travail rendant le constat injuste.
Il apparaît que ce qui plombe les fermes laitières en France est le coût alimentaire plus élevé que dans d’autres pays européens. Cultiver un hectare de maïs à 8 tonnes de matière sèche à 5 ou 10 km de la ferme peut coûter plus cher qu’importer une tonne d’aliments de Rotterdam pour un éleveur d’Europe du Nord.
L’un dans l’autre, ces résultats expliquent la désertion des installations en lait. En Haute-Marne, d’année en année, le solde est négatif. Sans la moindre réaction, après l’électricité, les médicaments et autres fleurons français, la pénurie de lait guette les ménages.
Frédéric Thévenin
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