Fleurs de Noël : comment les garder ?

Elles ont eu de beaux jours durant la période des fêtes de fin d’année. Leur vie n’est pas finie pour autant et on peut espérer les voir refleurir pour la saison prochaine. Voici quelques conseils de Florian Chrétien, expert du Comptoir du jardinier.

Le poinsettia ou étoile de Noël

C’est devenu la plante symbolique de Noël, sans doute grâce à ses couleurs : vert et rouge. On l’appelle d’ailleurs « l’étoile de Noël ». Originaire d’Amérique centrale et du Sud du Mexique, le poinsettia fleurit dans les jardineries grandes surfaces dès fin novembre. A un prix accessible, il apporte une note festive à votre intérieur. C’est donc l’une des plantes les plus courantes. Saviez-vous qu’il est possible de la conserver ? Florian Chrétien, professionnel du Comptoir du jardinier qui nous avait déjà donné de bons conseils pour conserver les orchidées nous explique comment.

« Les feuilles tombent, c’est tout à fait normal. On a tendance à penser qu’il est mort et à le jeter. Or, il supporte une température constante de 20° C. Il y a quelques règles à respecter et il n’est pas toujours simple de le conserver. La première est de le protéger absolument des courants d’air, y compris lorsqu’on sort de la jardinerie. Il n’aime pas les écarts de température. De même, il ne faut pas l’arroser avec de l’eau froide, mais à température ambiante. C’est tout simple et il suffit de le savoir ! Si on respecte ça et qu’on est patient, il se régénère et ça fait une plante verte classique. A partir du mois de septembre, il lui faut dix heures de lumière par jour, y compris la lumière artificielle. Il lui faut surtout quatorze heures de noir par jour. Si on suit tout cela, normalement ça fonctionne. »

L’hellébore ou rose de Noël

A planter en pleine terre, l’hellébore fleurit de la fin de l’hiver au début du printemps. Il existe plusieurs variétés de différentes couleurs. C’est la fleur de notre enfance par excellence puisque les grands-mères en ont souvent dans leur jardin.

Traditionnellement, elle s’achète pour s’offrir en pot. Là aussi, Florian Chrétien donne ses conseils pour voir prospérer cette plante qui a pour réputation de guérir la folie et la mélancolie. « On la met dehors, dans une terre acide. L’hellébore n’aime pas le soleil direct, surtout en été. Elle résiste à des températures qui descendent jusqu’à – 15 ou – 20° C. »

L’amaryllis

Cette plante d’intérieur d’Amérique centrale fleurit durant l’hiver et plus spécialement à Noël. Toxique, elle ne doit pas être laissée à portée des enfants ou des animaux. Idéalement, elle aime la lumière, mais pas le soleil direct. Elle reste de petite taille, jusqu’à 40 cm de haut.

Pour Florian Chrétien, il est également possible de conserver cette fleur de Noël : « C’est complexe aussi, mais c’est possible. D’abord, on profite de la fleur durant un mois environ. Après la floraison, elle fait quelques feuilles. Lorsqu’elles sont jaunes, on met le pot dans un endroit plus frais et sec, sans lumière. Dans la cave c’est très bien à condition qu’elle ne soit pas humide. On la ressort en septembre, on la plante dans du terreau. Elle redémarre et c’est bon pour le Noël suivant. »

L’ardisia

Cette plante tropicale d’Asie de l’Est à la croissance lente est un peu moins connue. Ses fleurs sont parfumées en été et son feuillage brillant. En hiver, elle produit des fruits rouges (attention, ils sont toxiques) qui donnent une jolie plante ornementale aux couleurs de Noël. A arroser fréquemment, surtout lorsque la température est élevée.

Elle est assez simple à conserver. « Cette plante se garde en intérieur, comme une plante verte. Les petites boules rouges durent au moins deux mois. Ensuite on la rempote », indique Florian Chrétien.

L’epiphyllum

Ce cactus est originaire d’Amérique centrale. On le connaît aussi sous les noms « épicactus » ou « cactus orchidée ». Il fleurit rose, blanc ou violet.

« C’est une plante facile qui a besoin de peu d’arrosage et de peu de lumière », souligne Florian Chrétien.

Et en plus, on peut réaliser facilement des boutures pour faire plaisir aux amis en coupant une partie de la plante que l’on laisse sécher quelques heures avant de la piquer directement dans la terre dans un grand pot.

Sylvie C. Staniszewski

s.chapron@jhm.fr