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Une personne sur six en difficulté avec le numérique

La maîtrise du numérique n’est pas évidente pour tout le monde.

Les statistiques de l’Insee traduisent une situation datant de 2019 mais qui reste d’actualité. Une personne sur six dans le Grand Est est en difficulté face au numérique. L’âge est le facteur le plus déterminant mais le niveau de diplôme et le lieu d’habitation entrent aussi en ligne de compte.

Dans le Grand Est, une personne sur six est en difficulté face au numérique. On parle d’illectronisme (lire en encadré). En 2019, 17 % des habitants du Grand Est de 15 ans et plus sont dans cette situation, soit plus de 800 000 personnes. À l’inverse, 70 % d’entre eux utilisent internet tous les jours, et 25 % déclarent une maîtrise élevée des outils numériques.

Le Grand Est est-il isolé ? Pas vraiment. Ce taux est similaire à celui de la France de province. En comparaison, il est le plus faible en Île-de-France (12 %) et le plus élevé en Corse (26 %).

Différents facteurs expliquent cette situation qui semble similaire aujourd’hui par rapport à 2019.

La question aussi de l’accès à internet

L’âge est en première ligne. Les usages du numérique, et plus particulièrement d’internet, révèlent une fracture générationnelle importante. En effet, plus l’âge est élevé, plus la probabilité d’être en situation d’illectronisme est forte : 3 % des personnes de moins de 30 ans sont dans ce cas, contre 41 % des personnes âgées de 60 ans ou plus. Ainsi, en 2019, 38 % des personnes d’au moins 60 ans n’ont pas utilisé internet dans l’année. Cette proportion s’élève à 74 % pour les personnes de 80 ans ou plus. Il y a aussi la question matérielle. La proportion de personnes âgées de 60 ans ou plus ne disposant pas d’un accès internet à domicile est dix fois plus élevée que celle des moins de 30 ans.

Chez les plus jeunes, l’usage quotidien d’internet est beaucoup plus répandu : neuf personnes de moins de 30 ans sur dix utilisent internet tous les jours. Leur taux d’illectronisme est ainsi très faible (3 %). Néanmoins, une partie des plus jeunes rencontrent aussi des difficultés dans leur recours aux outils du numérique, notamment pour des usages plus complexes ou moins courants. En France, 19,2 % des jeunes de moins de 30 ans déclarent au moins une incapacité dans l’usage du numérique.

Chez les bacheliers : 6 %

D’autres facteurs viennent expliquer ce phénomène d’illectronisme : le niveau de diplôme par exemple. Les difficultés diminuent avec le niveau de diplôme. Ainsi, si 35 % des personnes non diplômées sont concernées en 2019, cette proportion est divisée par deux pour les détenteurs d’un BEP ou d’un CAP et diminue encore chez les bacheliers (6 %) et les diplômés du supérieur (4 %). La hausse du niveau de diplôme réduit l’effet de l’âge, toutes choses égales par ailleurs. Le lieu de résidence joue aussi du fait de la structure de la population. L’illectronisme est moins fréquent dans les EPCI urbains que ruraux.

C. C.

Des chiffres pour la Haute-Marne

À partir de leur composition sociodémographique, il est possible d’estimer, pour chacun des établissements publics de coopération intercommunale (EPCI), le nombre de personnes susceptibles d’être en situation d’illectronisme.

Du fait de la structure de leur population, la part de personnes en difficulté varie du simple au double entre la communauté de communes du Haut Chemin-Pays de Pange en Moselle, où elle est minimale (12 %), et celle des Savoir-Faire en Haute-Marne où elle est maximale (26 %). De manière générale, elle est relativement faible dans les EPCI les plus urbains, tels que les métropoles de Metz (12 %), de Nancy (12 %) et de Strasbourg (13 %) et dans une moindre mesure dans la communauté urbaine du Grand Reims (15 %). Dans les EPCI où la population est plus âgée et moins diplômée, l’illectronisme est plus répandu, et touche même un habitant sur cinq. En particulier, trois communautés d’agglomération sont dans ce cas : celle de Saint-Dié-des-Vosges, celle de Saint-Dizier, Der et Blaise, et celle d’Épernay, Coteaux et Plaine de Champagne, soit 30 000 personnes susceptibles de ne pas maîtriser les outils numériques. Voilà les taux calculés pour certaines terrioires de Haute-Marne. Les trois Forêts (17 %) ; Meuse-Rognon (22 %) ; Bassin de Joinville (23 %) ; Auberive-Vingeanne et Montsaugeonnais (16 %).

Illectronisme : c’est quoi ?

Derrière ce terme, il faut comprendre qu’il s’agit de personnes n’ayant pas utilisé internet dans l’année ou déclarant une incapacité dans quatre domaines de compétences liées au numérique : la recherche d’information, la communication, la résolution de problèmes et l’usage de logiciels.

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