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Le passeur chaumontais, Raphaël Corre, au service.

Les volleyeurs de Chaumont terminent l’année comme il faut

Le passeur chaumontais, Raphaël Corre, au service.
La qualité de service de Raphaël Corre a fait mouche en fin de match. (Photo : P. Merle)

Face à Cambrai, vendredi 30 décembre, le Chaumont VB 52 Haute-Marne n’a pas forcément affiché la même sérénité sur le terrain qu’au tableau d’affichage. Vainqueurs en trois sets, les Cévébistes n’ont pas pleinement convaincu un public nombreux à Palestra mais exigeant, même si l’essentiel est fait.

A quelques jours de fêter la nouvelle année avec la réception du leader tourangeau, vendredi 6 janvier, le public de Palestra aurait certainement préféré que ses favoris le rassure en disposant, vite fait, bien fait, de la “lanterne rouge”, Cambrai, le 30 décembre. Si le résultat sec en trois sets donne l’impression d’une mission finalement parfaitement menée, sur le terrain, le Chaumont VB 52 Haute-Marne a cependant laissé encore l’impression d’une équipe toujours à la recherche du parfait équilibre.

Parfois sur le fil du rasoir, les Cévébistes ont toutefois déjoué les pièges nordistes, mais sans offrir le reflet d’un collectif pleinement serein. Ces dernières semaines, le CVB 52 semble avoir perdu cette assurance qui le caractérisait en début de compétition. Cette sensation que dans la difficulté, l’équipe serait toujours capable de sortir de son chapeau la solution adéquate.

Pour l’instant, les Chaumontais ont encore cette capacité à s’extirper des pièges tendus lorsqu’ils évoluent à domicile. Parfois avec une belle autorité, comme dans la fin du troisième set face à Cambrai et ces ballons placés ou puissants. D’autres fois avec un peu plus de réussite, comme dans le deuxième set du même match, avec la bande du filet pour un “ace” de Patrik Indra ou cette attaque de Patrick Gasman qui touche la ligne pour quelques millimètres selon le challenge vidéo.

Une situation qui, d’ailleurs, se dégrade un peu plus sitôt qu’ils sortent de leur “zone de confort” du Palestra, comme ils l’ont démontré dernièrement à Toulouse, Nantes ou Nice.

Encore trop de fautes

Ce manque de sérénité constaté parfois chez les Haut-Marnais est souvent symbolisé par une réception  “flottante”. Celle-ci, forcément, met en difficulté l’équipe et entraîne ce manque de constance globale, qui oblige alors les individualités à quelques exploits personnels pour concrétiser l’échange.

Vendredi soir, face à Cambrai, le CVB 52 a affiché cette pénalisante irrégularité dans le jeu, qui pollue fortement toutes les solutions offensives à disposition de Raphaël Corre, et que celui-ci sait parfaitement utiliser, offrant cette variation à l’attaque qui peut rendre les Chaumontais irrésistibles par périodes. Vendredi, ces moments ont existé, mais alternant avec de nombreux “rallyes”, voire des fautes directes (28 en trois sets), qui démontraient la difficulté de ce CVB 52 à se dépêtrer de la détermination de la “lanterne rouge”.

Sans faire offense aux Cambrésiens, on peut imaginer que les Tourangeaux, en visite en Haute-Marne en fin de semaine, n’auront pas forcément les mêmes difficultés que les Nordistes à terminer les points. Autant dire que pour conserver cette invincibilité à domicile que les Cévébistes sont les derniers à préserver encore cette saison, il leur faudra certainement pousser le curseur un peu plus haut sur le plan qualitatif.

Ce collectif en est capable, à condition de pouvoir rivaliser également, mentalement, sur la confiance emmagasinée par le leader actuel depuis maintenant plusieurs semaines, et qui n’affiche que deux défaites depuis le début de saison. C’était lors du derby face à Poitiers et face à… Chaumont lors de la deuxième journée : un beau défi en perspective.

Laurent Génin

Le jeu et les joueurs du CVB 52 : Raphaël Corre a l’œil !

Jan Galabov (3 att. sur 13, 1 cont., 0 ser., 6 fautes dir.) : Le Tchèque n’est jamais véritablement entré dans son match. Trop fébrile dans tous les secteurs du jeu, il a semblé perdre confiance au fil des minutes.
HOMME DU MATCH : Raphaël Corre (4 att. sur 4, 0 cont., 0 ser., 1 faute dir.) : Malgré un arrêt de jeu, à la suite d’un ballon reçu dans l’œil, le capitaine chaumontais n’a jamais perdu de sa clairvoyance. Le geste juste, ses combinaisons variées ont souvent permis aux siens de conserver le contrôle du jeu. Il y a ajouté beaucoup de malice pour rattraper quelques réceptions hasardeuses, transformées en points sur des “première main”.
Fabian Plak (8 att. sur 9, 0 cont., 1 ser., 5 fautes dir.) : Le Néerlandais s’est montré très réaliste à l’attaque. Il a également sorti quelques services “maison” au cours des trois sets qui ont perturbé les Nordistes.
Adrian Aciobanitei (10 att. sur 16, 1 cont., 1 ser., 1 faute dir.) : Le Roumain s’est montré plutôt convaincant au filet, prenant ses responsabilités sur quelques points importants. Il a également afficher une belle qualité de service. Seule la réception fut parfois un peu plus chancelante.
Patrik Indra (11 att. sur 24, 0 cont., 3 ser., 5 fautes dir.) : Si le Tchèque a manqué un peu de régularité offensivement, il a été présent dans les fins de sets, lorsque l’équipe avait besoin de son efficacité avec, notamment, un service ravageur.
Patrick Gasman (7 att. sur 12, 3 cont., 0 ser., 5 fautes dir.) : L’Américain reste l’un des atouts préférentiels de son passeur à l’attaque. Pesant toujours sur le jeu, son activité au filet est précieuse.
Thales Hoss (libéro) : Le Brésilien s’est montré solide en réception et a surtout affiché beaucoup d’activité en défense ou en relance. Le plus souvent très juste dans son geste, il rassure forcément ses coéquipiers.
Nathan Wounembaina (4 att. sur 6, 2 fautes dir.) : L’entrée en jeu du Camerounais a offert plus de stabilité à son collectif, offensivement et défensivement, avec toujours quelques variations, au filet comme au service, très difficiles à appréhender pour l’adversaire.

Le fait du match : un “boxing day” réussi

Si certains pouvaient douter de la réussite populaire d’un “boxing day” dans le volley-ball français, force est de constater que les chiffres leur ont donné tort. Avec 1 600 spectateurs à Palestra pour la réception de la “lanterne rouge” cambrésienne, le Chaumont VB 52 Haute-Marne a réuni l’une de ses meilleures affluences pour la saison en cours. Une belle opération qui s’est étendue à toutes les autres salles concernées, avec un record pour Nantes et ses… 4 000  fidèles à La Trocardière, sans oublier les 3 300 supporters tourangeaux. La plus petite affluence était partagée par Paris et Tourcoing (qui est privé de son gymnase habituel pour travaux), avec 1 300 personnes.

L’adversaire

Gabriel Denys (entraîneur de Cambrai) : « Cette répétition de résultats négatifs, malgré des prestations plutôt correctes, devient de plus en plus difficiles à digérer. Une fois encore, les gens nous félicitent pour notre match et nous envoient leurs encouragements pour la suite, mais le constat est là : on ne prend toujours pas le moindre point et on s’isole de plus en plus en queue de peloton. C’est frustrant, à l’image de la réussite chaumontaise en fin de deuxième set. Il paraît que la chance, cela se provoque, mais on aimerait simplement qu’elle tourne de temps en temps en notre faveur. Le plus compliqué va être de garder les joueurs dans la bonne dynamique. C’est le sport et mon travail de trouver les mots et les solutions pour que le groupe reste soudé et soit persuadé que nous sommes dans la bonne direction. Mais bravo à Chamont et en cette période de vœux : bonne année à eux ! »

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