Population : Bettancourt-la-Ferrée ne connaît pas le déclin
La Haute-Marne est le département du Grand Est qui perd le plus d’habitants, selon l’Insee. Aucune commune ne semble épargnée. C’était sans compter sur l’irréductible Bettancourt-la-Ferrée, pour qui le déclin démographique est un mirage. Explications.
De 2014 à 2020, le nord de la Haute-Marne a connu une réelle décrue démographique. 53 habitants en moins à Humbécourt, 66 à Éclaron-Braucourt-Sainte-Livière, 35 à Hallignicourt, 2 420 à Saint-Dizier, le scénario semble être le même partout. Partout, sauf à Bettancourt-la-Ferrée, qui peut se targuer d’avoir pris 82 habitants sur la même période. La commune est ainsi passée de 1 712 à 1 794 habitants en six ans. Une jolie performance, à contre-courant de la logique alentour, pouvant s’expliquer de plusieurs manières.
« Nous sommes une commune assez attrayante, proche de Saint-Dizier et de l’hôpital, disposant d’une belle activité économique, avec des loyers moins chers aussi », détaille Dominique Laurent, maire de Bettancourt-la-Ferrée depuis 2020. Certes, la croissance démographique de la commune n’est pas ahurissante, mais une réelle dynamique s’y est amorcée depuis le milieu des années 2010. L’attractivité économique et la proximité des services n’en sont pas les seules raisons.
Les associations et l’hôpital
« Notre tissu associatif est très développé, avec 18 associations sportives et culturelles », ajoute l’édile. De quoi attirer des jeunes, notamment de Saint-Dizier, qui pourraient in fine se laisser tenter par une installation à Bettancourt-la-Ferrée. Justement, les Bragards « expatriés » représentent-ils le gros des nouveaux Bettancourtois ? « Il y a pas mal de gens de Saint-Dizier qui s’installent, c’est certain, mais il ne faut pas sous-estimer le nombre de jeunes nés ici qui reviennent y vivre en vieillissant, et même des personnes extérieures », réplique Dominique Laurent avec optimisme.
Le personnel hospitalier est un autre moteur démographique pour la commune. « Un lotissement va voir le jour, avec une dizaine de parcelles pour héberger les médecins et les spécialistes de l’hôpital », atteste le maire. Difficile d’estimer le nombre de soignants dans la population de Bettancourt-la-Ferrée, mais, à en croire Dominique Laurent, leur nombre ne cesserait de croître.
Toujours faire mieux
Pragmatique, le maire n’oublie pas que « ne pas être directement sur le tracé de la piste d’envol de la base aérienne 113 joue en notre faveur ». Pourtant, et malgré les belles performances de Bettancourt-la-Ferrée, Dominique Laurent estime « pouvoir faire encore mieux, sur le logement par exemple », pour accueillir encore plus de citoyens. Perfectionnisme, quand tu nous tiens…
Dorian Lacour