Boutiques éphémères : « une très bonne ambiance »
Consommation. Dans le centre-ville de Chaumont, les boutiques éphémères des artisans et des producteurs ont occupé des locaux vacants. Dans l’ensemble, le succès a été là.
Ce mercredi 28 décembre, la boutique éphémère de la Chambre des métiers et de l’artisanat (CMA) a fermé ses portes. Quelques rues plus loin, celle de l’Association pour la diversification des métiers de l’agriculture a encore quelques jours devant elle avant de laisser le centre-ville jusqu’à l’hiver prochain. Si certains des producteurs et artisans ont observé une baisse des achats, qu’ils remettent sur la conjoncture, le bilan reste positif.
« Vu que la boutique des producteurs est encore ouverte jusqu’au 7 janvier, on n’a pas encore fait le bilan. Mais, à vu d’œil, on a vendu au moins autant que l’année dernière. Les magasins de produits locaux attirent de plus en plus de monde. Les habitudes changent. Les gens achètent moins, mais mieux », observe Dimitri Vesaigne, producteur de viandes à Vachement bon.

Comme chaque année, les quinze jours avant Noël ont été sportifs dans l’échoppe. « C’est intense, mais ça vaut le coup. On fait découvrir nos produits à des gens qui ne les connaissent pas. Pour ceux qui n’ont pas de points de vente à Chaumont, c’est un réel coup de pub », témoigne Dimitri Vesaigne. Pour les consommateurs, cette proximité avec le producteur ou l’artisan est un gage d’authenticité. « Les gens mettent un visage sur les producteurs, ça les rassure », soutient-t-il.
Des ventes pas toujours au rendez-vous
« J’ai très bien vendu, autant ou mieux que l’année dernière. Par contre, l’emplacement choisi par la CMA cette année est moins bien, on a eu moins de monde. Les gens ne montent pas jusqu’ici et ils nous disent qu’ils ont du mal à nous trouver », confie Paméla Hamdane, créatrice de La Rocaill’ttitude. Les années précédentes, la boutique éphémère du CMA a occupé les locaux des anciens Camaïeu et Jennyfer.
Jean-Pierre Robinet, sculpteur sur pierre, ajoute : « Les gens prennent la rue Clémenceau et tournent juste après Devred ». Pour lui, les ventes n’ont pas été fructueuses. Le constat est le même du côté de La Fabrique de Meg. « Autant ici que sur les marchés, j’ai eu moins de monde et moins de ventes que d’autres années. Les gens ont été très réticents à dépenser. Ils ont attendu la dernière minute, quelques jours avant Noël », témoigne Mégane Duval, couturière et accessoiriste.
Pour l’Atelier de Sandrine, qui propose des confections en macramé, la participation à la boutique éphémère est une première et une réussite. « Je suis très contente. Il y a une très bonne ambiance entre les artisans, c’est une bonne expérience », explique Sandrine Vivier, la gérante de l’entreprise. Jean-Pierre Robinet soutient son propos. « On échange avec les autres artisans et on découvre de nouvelles techniques. Puis il y a une solidarité entre nous, on vend les uns pour les autres. L’ambiance est super ! » Même constat du côté des producteurs qui apprécient travailler ensemble.
Julia Guinamard