Urgences : la Protection civile appelée au secours des hôpitaux de Haute-Marne
La Protection civile de Haute-Marne a été sollicitée par l’Agence régionale de santé (ARS) Grand-Est pour pourvoir aux transports de retour des patients quittant les urgences des centres hospitaliers haut-marnais, et ce du 24 au 31 décembre. Un nouveau signe de forte tension…
Frappée, comme le reste de la France, par une triple épidémie (Covid-19, grippe et bronchiolite), la Haute-Marne doit faire face à un afflux conséquent vers les services d’urgences des centres hospitaliers en cette fin d’année 2022. Et, lorsque cet état de fait se conjugue à un manque d’effectifs et de moyens de transports encore plus marqué qu’à l’accoutumée, la situation peut vite devenir insoluble.
C’est en tout cas l’analyse que semble effectuer l’Agence régionale de santé (ARS) Grand-Est. Dans un courriel que jhm quotidien s’est procuré, celle-ci a sollicité la Protection civile du département pour assurer, du 24 au 31 décembre, le transport des personnes quittant les urgences des quatre centres hospitaliers haut-marnais : Saint-Dizier, Chaumont, Langres et Bourbonne-les-Bains. Le transport sollicité est donc uniquement celui du retour, les agents de la Protection civile n’étant pas habilités à prendre en charge une urgence médicale.
« Du jamais vu »
« C’est la première fois que cela arrive. C’est du jamais vu », a indiqué un bénévole de la Protection civile, prêt à faire face si nécessaire mais quelque peu ébranlé par ce que cette sollicitation révèle de l’état de faiblesse des structures hospitalières. « Je sais que cela peut se faire plus régulièrement dans d’autres départements mais il ne faut pas oublier que nous ne sommes que des bénévoles… ». Contactée, Annie Laurent, présidente de la Protection civile 52, n’a pas donné suite à nos appels.
Joint par jhm quotidien, le docteur Vincent Escudier, chef du service des urgences du centre hospitalier de Langres, a confirmé l’information. « Obtenue de manière informelle puisque, comme d’habitude, la communication de l’ARS vers les professionnels de santé concernés est inexistante. Et, pendant ce temps, on veut continuer à fermer des lits », a-t-il déploré. Confirmant par ailleurs que la situation épidémiologique est assez prégnante, Vincent Escudier s’est néanmoins montré rassurant quant aux capacités des services d’urgences à, pour l’heure, y faire face.
Nicolas Corté