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Flambée de l’énergie : les boulangeries dans le pétrin

Les boulangeries langroises sont confrontées 
à la flambée des prix de l’énergie.

Les boulangeries de Langres sont, à l’instar de celles de l’ensemble du pays, confrontées à la hausse redoutable des prix de l’énergie. Impactées à des degrés divers, elles regardent avec angoisse la facture qui ne cesse de grimper.

Pour nombre de boulangeries de France (et plus encore de Belgique), la situation est dramatique. La flambée des prix de l’énergie frappe de plein fouet nombre de commerces. Les boulanges, particulièrement énergivores de par le matériel utilisé, en subissent lourdement les conséquences. Il ne se passe plus un jour, ces dernières semaines, sans que la presse locale ou les réseaux sociaux ne fassent état d’une fermeture ou d’un dépôt de bilan, en particulier des commerces situés dans les petits villages. Les boulangeries urbaines souffrent également.

A Langres, la plupart s’inquiètent ou font déjà face à la forte augmentation des tarifs. Eric Gallien et Fabienne Munier, notamment, ne cachent pas leur anxiété pour les mois qui viennent. D’autres ont eu la chance de renégocier récemment leurs contrats, mais restent vigilants. Et ils doivent également composer avec d’autres écueils, comme la hausse des prix des matières premières et les difficultés de recrutement… Pour la boulangerie, 2023 est donc l’année de tous les dangers.

N. C et Ph. L.

Boulangerie Gallien : « Et bien, cela ira quatre à cinq fois plus vite pour arrêter »

La boulangerie Gallien, place Jenson, utilise les deux sources d’énergie que sont le gaz et l’électricité pour les fours et autres pétrins et diviseuses. Ce dernier rappelle qu’il a déjà subi, comme ses confrères, une augmentation de la farine. « Le quintal de farine est passé de 44 € à 66 €. On a reçu la foudre et plusieurs appareils étaient et sont à changer », énumère le boulanger. S’il a entendu d’une éventuelle aide du gouvernement par son meunier pour faire face aux augmentations des coûts de l’énergie, il n’en demeure pas moins que l’avenir pour l’instant ne se présente pas sous les meilleurs auspices. « On nous annonce que le gaz, l’électricité pourraient être multipliés par quatre ou cinq. Et bien, cela ira quatre à cinq fois plus vite pour arrêter », lance-t-il, pessimiste.

La boulangerie Louvet préservée par les contrats

La boulangerie Louvet de l’Avenue Turenne a eu « cette chance » d’avoir renouvelé les contrats d’électricité et de gaz il y a deux ans et pour quatre ans.

« Pour l’électricité, nous bénéficions du tarif bleu qui nous permet d’avoir un bouclier tarifaire. Ce contrat court pour 18 mois encore. Pour le gaz, c’est un peu la même chose. Nous avons un bouclier tarifaire pour encore deux ans. C’est d’ailleurs pour cela que nous sommes plus sereins. On a une perspective jusqu’à deux ans. Je vois mes collègues fermer, j’espère que le gouvernement va faire quelque chose. Comme beaucoup d’entreprises, nous sommes confrontés aux augmentations multiples. Mais de quatre à cinq fois, ce n’est pas acceptable. C’est anxiogène », commente Viviane Louvet.

« On va essayer de payer cette facture-là… »

Fabienne Munier, de la boulangerie Diderot et du “Fournil de Diderot”, ne peut, ces derniers mois, que constater avec effarement l’étendue des dégâts : « Notre facture d’électricité a été multipliée par 2,5 depuis le mois d’octobre. On va essayer de payer cette facture-là, de décembre, mais pour la prochaine, on ne sait pas si ce sera possible… » Inquiète des perspectives, Fabienne Munier espère obtenir des aides de l’Etat mais, sur ce plan-là également, le flou est de mise : « Le comptable s’occupe de faire le dossier pour voir si nous sommes éligibles. On ne sait pas ensuite ce qu’il en sera… » Contraintes de partiellement répercuter ces augmentations (ainsi que celles des matières premières) sur les prix,  les deux boulangeries peuvent heureusement compter sur la compréhension de leur clientèle.

Boulangerie La Langroise : « Aujourd’hui, on tourne »

Ophélie Rui, gérante de la boulangerie “La Langroise”, dans la galerie du centre commercial des Franchises, fait, pour l’instant le dos rond : « On s’en sort mieux que d’autres car nous avons reconduit il n’y a pas très longtemps nos contrats. Les charges en énergie ont augmenté, mais elles ont toujours été importantes pour une boulangerie. Qui plus est, nous bénéficions d’aides dans le cadre d’un dispositif prévu par l’Etat, que nous avons sollicité. »

Si Ophélie Rui reste « vigilante » quant à l’évolution durant les prochains mois, elle ne s’inquiète pas outre-mesure : « Aujourd’hui, on tourne. » Elle est, en réalité, davantage préoccupée par la hausse des matières premières – « C’est le défilé des commerciaux depuis deux mois pour augmenter le prix des fournitures » -, et surtout par les difficultés chroniques de recrutement : « Nous sommes enfin au complet avec douze salariés depuis quatre mois, c’est la première fois en trois ans. »

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