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Chaufferie biomasse

La chaufferie biomasse met un coup de froid à l’inflation

Chaufferie biomasse
Dans ce silo, jusqu’à 900 m3 de plaquette forestière peuvent être stockés.

ÉNERGIE. En place depuis 2015, la chaufferie biomasse de Saint-Dizier alimente en chaleur un grand nombre de logements et d’infrastructures bragardes. En pleine période inflationniste, elle permet aussi de limiter les frais. Explications.

Ce n’est un secret pour personne, le prix du gaz naturel est frappé par une inflation galopante depuis plus d’un an. Résultat : la facture de chauffage de nombreux ménages a flambé en quelques mois, et ce malgré le bouclier tarifaire instauré par le gouvernement en novembre 2021. À Saint-Dizier toutefois, la donne est différente. La raison ? Une chaufferie biomasse, qui fournit chauffage et eau chaude à 5 000 équivalents-foyers en brûlant de la plaquette forestière.

Ce bois, impossible à valoriser autrement que par ce biais, semble relativement épargné par l’inflation. « Sur l’année écoulée, notre matière première a connu 5 à 6 % d’augmentation, c’est sans commune mesure avec le gaz naturel », se satisfait Guillaume Wende, membre de la direction des opérations pour la production et distribution d’énergie dans le Grand Est pour Engie. « Rapporté à l’inflation généralisée, le tarif est quasiment stable », ajoute Franck Raimbault, adjoint à l’Environnement à la mairie de Saint-Dizier.

Solution moins polluante

15 000 tonnes de bois sont livrées et brûlées chaque année à la chaufferie biomasse bragarde. Celle-ci fonctionne en synergie avec deux autres chaufferies, dont une au gaz naturel, bien utiles pour faire l’appoint lors des périodes de grand froid. « C’est sur cette partie que la facture de chauffage a le plus augmenté », admet Franck Raimbault, soulignant tout de même que 80% de la note des abonnés est liée au bois, contre 20 % pour le gaz.

Chaufferie biomasse
La plaquette forestière est acheminée automatiquement du silo aux fours. Aucune intervention humaine n’est requise. (Crédit : Dorian Lacour)

Dans un vaste silo de 900 m3, capable de faire tenir la chaufferie biomasse pendant trois jours, les camions remplis de plaquette forestière multiplient les ballets. « En période de grand froid, il y a jusqu’à quatre livraisons quotidiennes », atteste Guillaume Wende. Mais autre avantage, ce bois est bien moins polluant que le gaz naturel. « Environ 2 000 tonnes de CO2 sont évitées chaque année, ce n’est pas négligeable dans un contexte de lutte contre les gaz à effet de serre », poursuit-il.

Vers une généralisation ?

Moins polluante, épargnée par l’inflation et peu susceptible de pâtir d’un manque de matière première, la chaufferie biomasse de Saint-Dizier apparaît donc comme la solution idéale pour chauffer les habitants à moindre coût. « Nous sommes en réflexion pour étendre ce réseau de chaleur urbain à la partie ouest de la ville », glisse Franck Raimbault. Si rien n’est encore fait, l’idée est bien là.

Dorian Lacour

d.lacour@jhm.fr

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