Crues et inondations : les possibilités d’aménagement

Mercredi 14 décembre, à Vecqueville, le Syndicat mixte du bassin de la Marne et ses affluents (SMBMA) a réuni son comité de pilotage, sous la présidence de Joël Agnus, pour la synthèse du suivi des études hydrologiques et hydrauliques, des phénomènes de remontées de nappes et de définition d’une stratégie de préservation et/ou de restauration des Zones d’expansion des crues (ZEC).

Le bureau d’études Setec est revenu sur la phase diagnostic et d’analyse du territoire sur la genèse des crues et les dégâts qu’elles engendrent sur les biens et les personnes. Cela a permis d’élaborer des scénarios d’aménagement visant à lutter contre les inondations et améliorer l’état écologique des cours d’eau de son territoire. L’objectif étant également de restaurer les zones humides et les ZEC, qui permettent de stocker de l’eau en crue.

Des zones de surstockage ont été étudiées pour limiter les inondations notamment à Joinville, un des secteurs les plus touchés par les inondations de la Marne. Il s’avère que les modélisations hydrauliques démontrent leur très faible efficacité puisque la ligne d’eau ne serait baissée que de quelques centimètres seulement sur les habitations pour un coût très élevé (près de 7 millions d’euros HT). Les subventions publiques ne pourraient pas être obtenues pour un gain aussi faible.

Les ZEC étudiées sont intéressantes même si leur impact hydraulique est faible et ne limite que ponctuellement les inondations. Elles présentent l’intérêt d’apporter des services écosystémiques, (services rendus par la nature), tels que le maintien des niveaux de nappes favorables à l’alimentation en eau potable, maintien de la biodiversité animale et florale, résilience des cours d’eau au changement climatique, renforcement des activités de loisirs. Ces opérations sur les ZEC, pourraient être accompagnées d’arasement de merlon, de reméandrage de cours d’eau. Les problèmes de phénomène de remontées de nappes, notamment à Perthes, ont été étudiés. Il est proposé la mise en place d’un piézomètre qui permet de mesurer les niveaux d’eau de la nappe phréatique pour mieux comprendre le phénomène. Il serait couplé à un système d’alerte afin de prévenir les habitants des risques de crues de nappes. Cette opération serait associée à un repérage des niveaux de crues de nappes chez les habitants et par un relevé réalisé par un géomètre pour définir un réseau de suivi par piézomètre.

Le SMBMA va mener une réflexion dans le cadre du futur Papi opérationnel pour prioriser et hiérarchiser les actions à mettre en œuvre sur son territoire à l’issue de cette étude.