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Des haies avec “l’éco-école” à Bologne

Les 20 essences ont été choisies pour leurs fruits et leur propriété mellifère.

Ecologie. Jeudi 15 décembre, les élèves de l’école élémentaire de Bologne, des membres de la fédération de chasse, des élus et les services techniques du bourg se sont réunis pour planter 315 m de haies. Une vingtaine d’essences ont ainsi pris racine devant le stade Roger-Eisenbeis.

« Toi, tu as un cornouiller. Les oiseaux aiment bien manger leurs fruits », explique, Julie d’Abezac, chargée de mission environnement à la fédération de chasse, à un CM2 de l’école élémentaire de Bologne. Il lui répond : « Moi j’adore les oiseaux ! ».

Malgré la neige et le froid de ce jeudi 15 décembre, les élèves sont tous sourire aux lèvres à l’idée de planter une haie. Epaulées par des membres de la fédération de chasse, des élus et les services techniques du bourg, trois classes se sont succédé pour mettre en terre 20 essences d’arbustes sur le terrain vague du stade Roger-Eisenbeis, à l’entrée de Bologne. En janvier, les trois autres sections de l’école termineront le travail commencé par leurs camarades.

haies
A certains endroits, deux rangées de haies ont été plantées. « Ça va créer un espace de quiétude », estime Maxence Lemoine.

Les enfants ont accroché une étiquette sur les arbres qu’ils ont plantés. Chacun a son arbre qu’il pourra regarder grandir. « Il est très important pour nous d’associer les enfants. C’est de leur futur qu’il est question », soutient Maxence Lemoine, le maire de Bologne.

« Les enfants sont très réceptifs »

Avant de se mettre au jardinage, les élèves ont suivi des séances de sensibilisation à la biodiversité, la faune et ses habitats. Il leur a ainsi été expliqué l’intérêt de planter des haies. Une fois la théorie dans les esprits, les primaires ont participé à trois ateliers. Pour deux d’entre eux, ils ont placé sur un tableau des animaux ; un coup avec l’objectif de les replacer dans leur milieu naturel et un autre pour former les chaînes alimentaires. Plus manuel, le troisième atelier a consisté à assembler des nichoirs pour mésanges en kit.

« Depuis quatre ans, on est labellisé éco-école. Cette plantation de haies s’inscrit dans cette démarche », indique Véronique Lapre, enseignante en CM2 et directrice de l’école. Dans ce cadre, l’école de Bologne a travaillé sur la qualité de l’eau, celle de l’air, le tri des déchets ou encore la santé. Par ailleurs, l’éco-labélisation est fêtée à chaque fête de fin d’année avec des goûters zéro déchets.

« Les enfants sont très réceptifs à toutes ces thématiques. Depuis qu’on travaille sur le développement durable, je vois leurs comportements changer. Ils font davantage attention au gaspillage du papier, au recyclage, à éteindre les lumières ou encore à bien aérer les pièces en partant. Il y a une prise de conscience », raconte la directrice.

Julia Guinamard

j.guinamard@jhm.fr

Le choix d’une zone passante

« Le terrain vague du stade Roger Eisenbeis est une zone à côté de routes passantes, où les gens se garent. On peut se poser la question de l’intérêt de planter une haie pour favoriser la biodiversité à cet endroit. Là où y a un intérêt certain, c’est qu’on essaie quelque chose. A côté, on réfléchit à ce que nous allons faire de cet espace. Une chose est sûre, nous ne voulons pas l’imperméabiliser », explique Maxence Lemoine, le maire de Bologne.

Pour Julie d’Abezac, chargée de mission environnement à la fédération de chasse, le lieu sélectionné est également plutôt atypique. « Planter à côté de la route passante permet de montrer ce que fait la fédération. Bologne sert plutôt de vitrine pour montrer aux enfants l’intérêt de planter des haies. D’habitude on plante majoritairement autour des champs d’agriculteurs et un peu chez des particuliers. Cette saison, on plante aussi pour deux communes. »

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