L’argumentation de Victorine Semelet a fait mouche
Engagée comme dix autres élèves du lycée Diderot lors du prix de l’excellence économique en STMG (Sciences et technologies du management et de la gestion), Victorine Semelet a décroché le 3e prix, s’invitant dans le gratin académique.
Terminale au lycée Diderot en filière STMG spécialité mercatique section européenne management espagnol, Victorine Semelet a été mis à l’honneur lundi 12 décembre dans les locaux de la Banque de France à Reims. La jeune fille a, en effet, fini 3e au prix de l’excellence économique, une épreuve qui a rassemblé 332 élèves de terminale de toute l’académie.
Cette récompense, Victorine Semelet l’a obtenu grâce au travail réalisé le 18 novembre dernier lors des quatre heures d’épreuves auxquelles ont été confrontés les candidats. « Le sujet était “Le pouvoir d’achat et les politiques économiques” et il m’a tout de suite plu », indique la lycéenne. Cette dernière souligne qu’elle a consacré « une heure, soit un quart de l’épreuve, à lire et à analyser la douzaine de pages de documents que nous avions à disposition ».
Après avoir pris connaissance du sujet et des documents, Victorine Semelet a alors établi les grands axes de son raisonnement constitué par les données extraites des graphiques, textes ou autres supports. Le tout a ensuite été confronté aux connaissances acquises par la jeune fille lors de son année de première puis à l’occasion du début du programme de terminale. Un beau challenge pour l’ensemble des élèves volontaires inscrits au prix d’excellence économique.
Une bonne préparation pour l’épreuve spécialité
Professeure de Victorine Semelet, Angélique Abadie a accompagné la jeune fille lors de la remise des prix aux lauréats académiques. Pour l’enseignante, « avoir participer aux épreuves en novembre a constitué un bon entraînement pour tous les élèves en vue de l’épreuve de spécialité du bac au mois de mars ». Un point de vue partagé par la lycéenne qui ajoute que les connaissances de première était encore fraiche dans son esprit et que cela lui a permis de dégager rapidement un raisonnement structuré.
Au-delà d’avoir servi à revoir des notions de l’année précédente mais aussi du début d’année de terminale, le prix de l’excellence économique a aussi eu la particularité de se présenter sous la même forme que l’épreuve de bac, à savoir un écrit de quatre heures. « La différence avec l’épreuve de spécialité était que les connaissances à utiliser était moins large puisqu’il n’y avait pas de droit dans le concours », souligne Angélique Abadie.
Satisfaite de s’être illustrée, Victorine Semelet a reçu outre un diplôme un ballot de 500 g de billets broyés qui lui a été remis par le directeur de la Banque de France de Reims, Louis Retornaz. « Par curiosité, j’ai regardé à combien correspondrait la somme qui m’a été remise si ces 500 g de billets de 500 € broyés étaient des billets intacts », explique la lycéenne. Cette dernière a alors eu la surprise de constater qu’elle avait en poids l’équivalent de 250000 € en billets de 500 €.
Pierre Gaudiot
Un concours de haut niveau
Le prix de l’excellence économique en STMG a pour but de proposer une épreuve écrite d’une exigence relativement comparable à ce qui pourrait se faire au concours général des lycées. Ce prix consiste en un écrit de 4 heures. Il s’adresse aux élèves volontaires de terminale et vise à ce que les concepts économiques servent de moteur à leur entraînement intellectuel. Le sujet porte sur le programme d’économie de la classe de première et sur le thème 6 sur l’intervention de l’État dans l’économie du programme de la terminale. Il se présente sous la forme d’un corpus documentaire conséquent (une dizaine de pages) associé à un thème de réflexion. Les candidats doivent rédiger un raisonnement structuré exploitant les documents, les mettant en regard les uns avec les autres et les critiquant grâce à leurs connaissances.