Koèm, cordes sensibles et premier album
Nous avions découvert Koèm à la Niche, à Dommarien en 2018, pour Les rockers ont du cœur. Aujourd’hui, le Haut-Marnais se découvre… un peu plus, avec un premier album plein d’un parcours de vie rempli de hauts, de bas, et surtout gorgé d’une sensibilité à fleur de peau.
Koèm, c’est, un jour à la Niche, en 2018, une belle découverte et un morceau qui aujourd’hui encore pourrait être un bel étendard pour l’artiste originaire de Richebourg : “Québec, la nuit”.
Mais Covid, puis choix de vie et envies ont quelque peu bouleversé Kevin dans ses habitudes et renforcé ses certitudes. Depuis ces temps pas si lointains de 2018, l’artiste a changé. De vie, presque. C’est désormais la musique, et uniquement la musique, qui guide professionnellement son quotidien. « Je voulais ne rien regretter. La musique c’est ma vie. »
Koèm, le son folk qui transporte
Grand bien lui fasse. Koèm vient de sortir son premier album. Au cours de l’année 2022, il a assuré une quarantaine de dates et prépare la tournée 2023. Et ça marche ; ça mord ; ça accroche.
Comme sa voix rocailleuse, qu’il met au service d’un son qu’on pourrait qualifier de folk. Rendez-vous l’an prochain, donc, pour de nouvelles scènes, de nouvelles rencontres…
Dans l’immédiat, c’est son bébé qu’il cajole et offre à ceux qui, comme lui, ont la sensibilité chevillée au corps. Koèm. C’est le nom de ce premier album. Un parcours de vie dont les seuls noms des titres rendent évident le fil conducteur. “Ma douleur”… “Au pire”… Histoires d’une existence, de ses joies, de ses peines… « L’album est construit pour qu’aussitôt le dernier morceau écouté, on puisse revenir au début de la boucle pour de nouvelles tranches de vie. Du sombre… mais qui ramène à l’optimisme… » Comme la vie, en fait…
Autre différence notable émergée de nombreuses remises en question : Koèm n’est plus seul. On l’avait ainsi écouté sur scène uniquement accompagné de sa guitare – ou presque -. Il vit désormais une sorte de vie parallèle avec Benjamin, autre Haut-Marnais – d’Isômes -, qui a su lui apporter énormément, tant en rigueur qu’en richesse des compositions. « Une rencontre magique », comme la vie peut parfois en offrir. Tout simplement.
Tranches de vie
Alors Koèm, album éponyme… on écoute ou on n’écoute pas ? On écoute, bien évidemment. Bien sûr, selon sa propre sensibilité, on se laisse charmer par certains morceaux, parfois distancer par d’autres. Et on y revient. Et encore, et encore. Et on découvre le fond, les textes finement ciselés. Des tranches de vie.
La première écoute révèle un “Au pire” qui a tout du bien, du mieux, du morceau qui restera bien ancré dans l’œuvre de Koèm. Le coup de cœur de la toute première écoute. On se laisse, aussi, emporter par “Les jours d’averses”, que Koèm nous annonce comme un single programmé tout début 2023. On est, encore, forcément touché par “En stéréo”, à la grosse charge émotionnelle. Et bouleversé par “Kombattante”, composé à l’occasion d’Octobre rose.
Dix morceaux, écrits sur trois ans, après le premier EP. Dix morceaux qui vous prennent aux tripes, souvent. Et un leitmotiv qui en dit long, très long, sur la démarche de l’artiste : « Je fais de la musique pour la présenter sur scène. Pour aller à la rencontre des gens. » Tout est dit…
Christophe Bonnefoy
c.bonnefoy@jhm.fr
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