Covid, bronchiolite, grippe : l’hôpital en tension
Avec la remontée des cas de Covid, la bronchiolite très présente et la grippe qui guette, l’hôpital de Chaumont est sous tension. Il nécessite une gestion au quotidien qui s’adresse aux enfants et surtout aux personnes âgées. Explications.
La situation épidémique sur le territoire est pour le moins compliquée. Comme partout en France, l’hôpital de Chaumont est sous tension alors que d’autres établissements comme à Concarneau sont passés en plan blanc et donc en gestion de crises.
D’après Camille Duquennoy, sous-directrice des établissements de santé du centre et sud Haute-Marne, la recrudescence de patients atteints de la Covid est bien réel. Elle en recense six à Langres et onze à Chaumont. Ils ont tous en commun d’être très âgés et d’être en polypathologies. Ces deux spécificités font qu’ils nécessitent une hospitalisation au même titre qu’une grippe.
Une activité interne toujours importante
Autre virus aux conséquences importantes : celui de la bronchiolite qui est très présent depuis trois semaines et qui avait atteint un pic début décembre. Cette épidémie impacte directement les urgences et l’hôpital. Camille Duquennoy parle, mi-décembre, d’une activité interne toujours importante sans pour autant être en saturation.
Elle rappelle le fonctionnement en ces circonstances : « les urgences sont en lien direct avec la pédiatrie qui vient gérer les enfants. Les hospitalisations sont ensuite décidées et elles concernent uniquement des enfants de moins d’un an ».
Camille Duquennoy explique que le centre hospitalier de Chaumont assiste, avec la bronchiolite, à une épidémie saisonnière qui reprend vigueur après la Covid qui a diminué les défenses immunitaires des futures mères.
Pour la grippe, la situation n’est pas, pour l’instant, « aggravée ». Elle n’engendre pas d’hospitalisation, mais il est à noter que les tests ne sont pas systématiques.
D’un point de vue général, la situation est tendue à l’hôpital de Chaumont (et de Langres) avec très peu de lits disponibles qui rend difficile l’ensemble des prises en charge. La sous-directrice parle d’un hôpital en tension.
Une tension liée à des difficultés sociales actuelles
Cette tension permet d’envisager un ensemble de mesures comme, si nécessaire, le transfert de malades, la gestion en continu au fur et à mesure, l’ouverture de lits quand cela est possible, l’accélération des sorties, le renfort des équipes soignantes, la déprogrammation d’opérations et des points réguliers avec l’ARS et les professionnels de santé.
Mais Camille Duquennoy évoque aussi le cas particulier de cette période. Elle explique cette tension par les difficultés sociales actuelles. Il est parfois compliqué de gérer des personnes hospitalisées pour leur retour à domicile, trouver un hébergement ou des problèmes de financement. Elle parle d’une « gestion au quotidien et de tous les instants qui impacte les équipes et les familles ».
Frédéric Thévenin
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