Viabilité hivernale : les saleuses repartent pour un tour

Les saleuses sont de retour sur les routes de Haute-Marne et elles vont œuvrer jusqu’à la fin de la semaine car on annonce des températures très basses avant un redoux. Voilà ce qu’il faut savoir sur le service de viabilité hivernale géré et payé (900 000 € par an) par le Département.

Ce jeudi matin à 8 h au centre d’exploitation de Rimaucourt. Certains agents viennent de finir leur service car ils ont « tourné » toute la nuit. La neige tombée mercredi soir sur un sol déjà très froid qui avait verglacé le matin même, a donné du fil à retordre au service de viabilité hivernale géré par le Département.

Nicolas Lacroix, le président du Conseil départemental, a d’ailleurs fait le déplacement ce jeudi matin dans le nouveau centre de Rimaucourt pour échanger avec les agents. Ils ne lèveront pas le pied avant quelques jours car des températures très basses sont attendues en fin de semaine avant un vrai redoux pour le début de la semaine prochaine.

Quelque 130 agents mobilisables

Traitement préventif, pré-curatif et curatif font partie des techniques utilisées pour permettre de traiter les chaussées afin de les rendre praticables pour les automobilistes. Au total, 16 centres d’exploitation dispersés dans tout le département, sous la coupe de 4 pôles (Langres, Montigny, Chaumont, Joinville) sont sur le qui-vive soit près de 130 agents mobilisés et mobilisables.

Antoine Raullin, directeur des infrastructures du territoire au Département, réexplique le schéma des interventions. « Il y a une veille toute la journée puis en fin de journée on analyse toutes les données météorologiques que nous avons à disposition », souligne-t-il. Puis, les décisions sont prises de mettre les engins sur la route, et surtout à quelle heure, pour un traitement préventif ou pré-curatif.

Dans la nuit de mercredi à jeudi, l’ensemble de la Haute-Marne a été concerné. Mais si l’épisode neigeux à venir est localisé, les interventions peuvent être différentes d’un endroit à l’autre du département. Le Conseil départemental gère 3 850 km de routes et là aussi, il y a des gradations, « avec un réseau dit prioritaire de 850 à 900 km ; un réseau secondaire de 1 200 km et enfin un réseau auxiliaire », détaille le directeur.

Un savant dosage de sel et de saumure

C’est évidemment le réseau prioritaire qui est traité en premier. Mais, comme l’expliquait jeudi matin un agent de Rimaucourt, « nous allons aller traiter les petites routes peu fréquentées. » Au total, le service de viabilité hivernale dispose de 41 véhicules de « déneigement » affectés aux différents centres d’exploitation. Les réserves de sel sont pleines. A Rimaucourt, depuis les travaux du site du centre d’exploitation, le chargement est plus facile. C’est un savant dosage de sel et de saumure (sel et eau) qui est stocké sur les engins avant d’être pulvérisé sur les routes. Selon si l’hiver est plus ou moins rigoureux, la facture est plus ou moins salée pour le Département. Ce service coûte annuellement quelque 900 000 €.

C. C.

Le conseil

Rappelons que le Département, sur son site internet, fait état, mi-novembre à mi-mars, des conditions de circulations sur l’ensemble du réseau en temps réel. Avant de prendre la route, ça peut être utile de jeter un œil.