Hôpital : les retraités CGT apportent leur pierre au débat
Le syndicat CGT des retraités de Chaumont apportent leur point de vue sur la réorganisation hospitalière du centre et du sud haut-marnais, faisant actuellement l’objet d’âpres débats.
« Ensemble pour nos hôpitaux ! Le Copil, qui n’est composé que de « sudistes », n’a pas pris en compte les réalités du centre de la Haute-Marne. N’oublions pas que Saint-Dizier est situé à 75 km de Chaumont. La zone d’attraction de l’hôpital chaumontais va donc bien au-delà des secteurs de Bologne, Vignory, Froncles, Colombey-les-deux-Eglises. Elle englobe, plus au nord, les anciens cantons de Doulaincourt et Blaiserives (Doulevant-le-Château). Mais elle concerne aussi Bar-sur-Aube. En témoignent des signatures recueillies sur la pétition des syndicats de retraités contre les déserts médicaux.
Prétendre aujourd’hui créer un pôle unique centre et sud et déplacer les deux tiers des patients et des employés vers le tiers restant, n’est ni raisonnable, ni réaliste. Mais nous sommes également opposés à la mise en place d’un pôle unique à Chaumont prévu dans le Ségur de la Santé du préfet Zimet, qui a provoqué la légitime colère des habitants de Langres.
On a bien vu que la fermeture de la maternité de Langres a peu profité à celle de Chaumont. La ramener à Rolampont fera perdre encore plus de patientes qui, selon leur domicile, iront à Neufchâteau, Nancy, Troyes ou Dijon. En réalité, le pôle unique intéresse beaucoup l’Agence régionale de santé, parce qu’il va lui permettre d’accélérer la fermeture de lits. Il faut se battre pour que les deux bassins de vie de Langres et de Chaumont disposent chacun d’hôpitaux dignes de ce nom (avec urgences 24 h sur 24, évidemment). Qu’il y ait des collaborations entre les deux établissements, voire distribution entre l’un et l’autre de spécialités plus pointues n’est certainement pas à exclure.
En s’opposant, Langres et Chaumont ont tout à perdre. Diffuser, par exemple, de fausses rumeurs sur le déficit de l’hôpital de Chaumont ne fait que jouer le jeu de l’ARS. Il est clair que l’antagonisme dessert les populations locales. Rolampont ou Ségur ? C’est un faux choix. En effet, les deux projets s’inscrivent dans la politique de restriction budgétaire, de baisse du nombre de personnel, de fermeture de lits, du gouvernement et de l’ARS.
L’intérêt des habitants du centre et du sud Haute-Marne est dans le maintien de deux hôpitaux de proximité dans des bâtis adéquats et avec des services et des personnels suffisants. C’est possible et c’est nécessaire. La lutte menée par la population langroise a montré la voie. Assez de division, battons-nous ensemble pour des hôpitaux publics forts et de qualité ! ».
NDLR : A propos du déficit de l’hôpital de Chaumont, il semble inexact de parler de « fausses rumeurs ». JHM Quotidien en a déjà fait état (voir notre édition du 12 novembre 2021) et a notamment en sa possession les documents comptables montrant que, fin 2021, le déficit cumulé du seul établissement chaumontais se montait à environ quarante millions d’euros.