Des espoirs et désespoir – L’édito de Christophe Bonnefoy
Quelle hécatombe ! Plaçons à part l’Italie. Elle a évité la désillusion d’une élimination précoce au Qatar… puisqu’elle avait auparavant… “oublié” de se qualifier pour le tournoi. Une fois le coup encaissé, disons au final que ça aura évité à la Squadra azzurra de connaître l’immense déception qu’ont vécue l’Allemagne, l’Espagne, la Belgique, le Brésil ou encore le Portugal de Ronaldo. Cinq nations qui pouvaient prétendre soulever le trophée mondial le 18 décembre.
Suffisance ? Mauvaise préparation ? Ou tout simplement surprises habituelles d’une compétition qui n’est pas une science exacte ? Chacun aura ses explications, plus ou moins fondées. Allemagne en reconstruction. Espagne trop “facile”. Belgique vieillissante et au bout du rouleau. Brésil qui s’est vu trop beau trop tôt. Portugal tombé, pour le coup, sur des Marocains héroïques et parfaitement préparés. Et qui signent ici un exploit historique. On peut interpréter comme on veut. Comme on peut.
Les têtes vont valser chez les sélectionneurs, c’est sûr. Ça a déjà commencé.
Mais place à la dernière ligne droite. Celle qui mène au Graal.
Il n’en reste que quatre. Argentine, Croatie, Maroc, donc, et France sont au rendez-vous. Et tous les espoirs leur sont permis.
Ce samedi soir, on comptait sur Mbappé et les siens pour venir compléter le carré magique. Mais que ce fut dur et stressant ! Technique contre technique. Physique contre physique. Talent contre talent. Méfiance mutuelle. A couteaux tirés. A ce petit jeu, nos Bleus n’auront heureusement pas connu le même triste destin que ces favoris partis trop tôt… Les tenants du titre affronteront le Maroc en demi-finale. Avec le même sérieux que face à l’Angleterre et, on l’espère, sans la fameuse suffisance qui en a précipité d’autres vers la sortie.