Saez, comme un Telegram de là-bas…
Il en aura fait couler de l’encre, le garçon. Autant qu’il en aura couchée sur le papier. Son dernier disque – le plus récent -, cinq titres inspirés du conflit ukrainien, frappe au coeur.
Telegram. C’est le nom de ce cinq titres. Telegram, c’est aussi le titre de ce morceau qui raconte, ou évoque, les conversations de l’artiste avec Natalia, à distance, via la messagerie. Natalia, une Ukrainienne qui un soir, ne donne plus de nouvelles. Mystère… Poignant, tant par les paroles que par la mélodie. Du grand Saez. Aussi grand que celui qui avait accouché de mots saisissants après les attentats de 2015.
Telegram, c’est bien sûr, également, quatre autres morceaux qui en disent parfois plus sur la douleur d’un conflit que toutes les images qu’on peut nous montrer. Ievguenia, Dans les métros, L’enfant des guerres et La beauté du coeur. Tels sont les autres compositions qui accompagnent Telegram. Et nous rappellent que dans toute guerre, il y a des âmes, des humains, des vies. Du quotidien, que Saez nous raconte avec justesse. Un mini-album plein d’émotion. Plein d’espoir, en filigrane… ?
Texte et photo Christophe Bonnefoy