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Langres : enivré sur des toits, il jetait tuiles et pierres

Un individu dont le comportement faisait penser à un état de démence s’est retrouvé sur les toits du quartier de la place Diderot de Langres vendredi 9 décembre peu avant 17 h 30. Il s’est mis à jeter pierres de cheminées et tuiles dans les rues.

Sébastien sortait de son travail pour se rendre à son domicile en passant par la rue Jean-Roussat à Langres. « On a entendu un homme pousser des cris étranges et surtout on a vu des tuiles qui tombaient d’un toit », témoigne Sébastien. C’est ce dernier qui a appelé dans la foulée la gendarmerie pour faire part de ce qui venait de lui arriver.

Il n’était alors pas 17 h 30. Rapidement, les pompiers et la gendarmerie sont arrivés rue Jean-Roussat. Ils ont immédiatement bloqué la rue, interdisant le passage aux badauds qui ne comprenaient pas ce qu’il se passait. Les gendarmes et les pompiers ont commencé à investiguer dans les maisons à la recherche de l’individu qui, alors, ne donnait plus aucun signe. Certains ont même cru qu’il était tombé d’un toit.

Les gendarmes ont tenté de raisonné l’individu, en vain.

Or quelque temps plus tard, de nouveau, l’homme vociférait à l’opposé, sur un toit d’une maison de la place Diderot. Il a sauté de toit en toit pour être repéré sur le toit de la bijouterie-horlogerie l’Atelier du Grand-Bie. Les pompiers et les gendarmes ont tenté de l’atteindre en passant par les greniers pour accéder aux toitures. Mais c’était mission impossible, l’individu avait encore bougé pour se situer alors à une cinquantaine de mètres plus loin sur le toit de l’agence du Crédit agricole. C’est de là qu’il a relancé plusieurs tuiles qui sont tombées sur des véhicules en contrebas.

Les pompiers de Langres emploient une caméra thermique

Bien entendu, le dispositif des gendarmes a été élargi pour interdire toute circulation pédestre ou automobile. Il s’est de nouveau déplacé de quelques mètres pour grimper sur une cheminée et là, il a commencé à y retirer une place de zinc qu’il a jetée. Il a également descellé des pierres de la cheminée qui ont fini leur chute sur des voitures stationnées en contrebas. Une nouvelle fois, il s’est déplacé sur une nouvelle cheminée, tout en vociférant. Il était alors sur le toit du commerce “Les Chats perchés”… ça ne s’invente pas.

Les nombreuses personnes présentes qui assistaient à cette étrange situation étaient sidérées par ce qui se passait.

Langres, théâtre d'une situation inédite

Les pompiers ont mobilisé la grande échelle pour tenter de le localiser car il ne se manifestait plus. Une caméra thermique a été employée avec succès. L’individu a été repéré se cachant derrière un mur sur les toits. Il a été demandé aux services de la Ville d’éteindre les lumières afin de ne pas être aveuglé pendant l’opération. Les gendarmes ont alors mis en place un “bouchon” pour que l’homme ne puisse pas s’échapper. La grande échelle a pu arriver à son niveau.

Sur les toits de Langres, l'individu narguait les gendarmes.
C’est un miracle que l’homme n’ait pas glissé d’un toit.

«Nous l’avons saisi par le bras sans discussion pour le mettre dans le panier de l’échelle », relatait hier soir le capitaine Kipper, commandant la caserne des pompiers de Langres. Une fois au sol, les gendarmes l’attendaient, il était alors 19 h 30. Menotté, il a immédiatement été placé en garde-à-vue. Cet homme originaire d’un pays d’Europe de l’Est était très enivré. C’est une chance qu’il ne soit pas tombé d’un toit.

Mais ses actes ont fait beaucoup de dégâts, aux toitures, aux cheminées dont il arrachait systématiquement le chapeau. De nombreuses voitures ont eu des impacts sur leur carrosserie. La gendarmerie demande à ceux qui ont été victimes de dégâts de se manifester auprès de la brigade territoriale de Langres ou en téléphonant au 03.25.87.00.10.

Une vingtaine de gendarmes ont été mobilisés dans cette opération, ceux de la brigade de Langres et du Psig, placés sous le commandement du capitaine Rocher. Du côté des sapeurs-pompiers, la caserne de Langres était mobilisée et celle de Nogent a été appelée en renfort, tous placés sous le commandement du capitaine Kiffer.

Ph. L.

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