Participation citoyenne : des citoyens référents très utiles
Lundi 5 décembre, la municipalité de Châteauvillain et ses communes associées, en collaboration avec la gendarmerie nationale, a organisé une réunion publique relative à la mise en place de la participation citoyenne au sein de la commune.
« Nous sommes partis sur l’idée de la faire », indiquait en préambule Marie-Claude Lavocat, maire de Châteauvillain. Mais que va apporter cette participation citoyenne pour la commune ? Un des arguments les plus intéressants prend la forme des chiffres suivants : la mise en place de la participation citoyenne fait baisser de 25 à 40 % les atteintes aux biens. De quoi rendre motivante sa mise en place sur le secteur.
D’ailleurs sept communes voisines de celle de Châteauvillain (Neuilly-sur-Suize, Villiers-le-Sec, Orges, Laferté-sur-Aube, Blessonville, Cour-l’Evêque et Pont-la-Ville) l’ont déjà mise en place. Et d’après la major Masson, commandant de la communauté de brigades de Châteauvillain, cela porte ses fruits : « Nous avons résolu des affaires grâce à la participation citoyenne ».
La participation citoyenne, c’est quoi ?
C’est un dispositif partenarial, encadré et gratuit* qui existe depuis 2002. Il se concrétise par la signature d’un protocole entre l’Etat, la commune et les forces de sécurité. Son objectif est de rassurer les administrés et de dissuader les délinquants**. Pour ce faire, la population est encouragée à être attentive afin de pouvoir informer les forces de l’ordre. Sa mise en application intervient grâce à la mobilisation de citoyens référents qui pourraient avoisiner la dizaine sur la bourgade. Ces citoyens qui sont des intermédiaires volontaires entre la population et la gendarmerie ne disposent d’aucun pouvoir de police et n’interviennent pas en lieu et place des forces de l’ordre. « Leur principal rôle est de veiller mais pas de surveiller. Cela est très important et on y est très vigilant. Le citoyen référent est un citoyen qui entend et qui fait remonter des choses », indiquait la major Gilles Masson, commandant de la communauté de brigades de Châteauvillain. Ces référents qui ne sont encore pas connus à ce jour sur la bourgade, doivent d’abord être retenus par la gendarmerie. Plusieurs critères de sélection seront appliqués, dont ceux de la disponibilité et de l’honorabilité. Seul petit bémol : l’assemblée présente lors de la réunion de présentation qui s’est tenue lundi soir, à la salle des fêtes, était uniquement constituée de quelques membres du conseil municipal, à l’exception d’une habitante de Châteauvillain.
*A l’inverse des voisins vigilants qui est un dispositif payant pour les communes adhérentes.
**Des panneaux signalétiques sont installés aux entrées des communes possédant ce dispositif.