À Marnaval, Quentin Brière cherche à convaincre
VIE LOCALE. Une réunion publique en présence de Quentin Brière s’est tenue, mardi 6 décembre, à la salle des fêtes de Marnaval. Face aux habitants du quartier, le maire s’est voulu accessible, et a dû botter en touche à de multiples reprises.
D’emblée, le maire de Saint-Dizier a promis une « discussion à bâtons rompus ». Il n’a pas été déçu. Mardi 6 décembre, peu après 18 h, une trentaine de personnes s’étaient réunies à la salle des fêtes de Marnaval à l’occasion de la permanence de quartier, pour échanger avec Quentin Brière sur diverses problématiques. Solide sur ses appuis, l’édile a néanmoins été mis en difficulté par moments.
Objectif attractivité à Saint-Dizier
Le mot d’ordre du jour était limpide : il faut rendre la ville de Saint-Dizier attractive. Pour ce faire, Quentin Brière a détaillé plusieurs mesures à ses administrés. Miser sur les « temps forts » que sont la période des fêtes et l’été, développer les commerces à Saint-Dizier – notamment grâce au futur marché couvert -, favoriser la construction de logements neufs… Autant d’axes de travail pour les élus locaux.
« Oui, mais les militaires font du bruit… », soupire un homme dans le public, pointant du doigt les exercices aériens et leur pollution sonore intrinsèque. Premier couac dans l’exposé du maire. « Si vous voulez, on ferme la base aérienne 113, et on ferme Saint-Dizier dans la foulée », rétorque Quentin Brière, pince-sans-rire. « Nous sommes prêts à faire plein de choses, mais il faut qu’eux aussi fassent des efforts. Je leur ai dit et on voit déjà des améliorations », assure le maire en prenant l’exemple des « Requin Mike » qui ne passent plus au-dessus du centre-ville. Soit.
Dans le même ordre d’idée, Quentin Brière a à cœur de « désenclaver la ville, avec l’aide de la SNCF et de la région ». Réaction monocorde de l’audience : « On ne peut aller nulle part en train ! » Il y a déjà du mieux, garantit le maire, citant la ligne Saint-Dizier – Paris en soirée et ses 2 h 20 de temps de trajet, contre 4 h auparavant. « Nous avons besoin d’être mieux reliés à Paris et aux villes environnantes, comme Nancy, Metz ou Strasbourg… », concède tout de même l’édile.
La circulation au cœur des préoccupations
Viennent ensuite les problèmes de circulation. Dans le brouhaha général, Quentin Brière ne sait plus où donner de la tête. La nécessité d’installer un panneau stop rue Pierre-Martin, jugée dangereuse par les riverains, semble mettre tout le monde d’accord. « Selon les données des services de police, aucun accident n’a été constaté, la zone n’est pas jugée accidentogène », explique le responsable du service proximité Franck Fournet, venant en aide au maire. Ce qui ne semble pas convaincre l’assemblée.
Concernant l’église de Marnaval, Quentin Brière reconnaît le piteux état de l’édifice mais promet que des travaux sont mis au budget. « Des travaux sur la structure, pour qu’elle ne s’effondre pas, et donc pas esthétiques », détaille le maire. « Ma réponse n’est pas satisfaisante, je le sais, mais nous ne sommes pas riches à Saint-Dizier, c’est compliqué d’aller aussi vite qu’on le voudrait », s’atermoie-t-il. Des actions concrètes devraient arriver. Mais pour l’heure, Coupe du monde de football oblige, « il y a match ! »
Dorian Lacour
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