Emploi : 55 % des salariés de l’Andra sont des cadres
NUCLAIRE. Le saviez-vous ? L’Andra emploie notamment près de 100 ingénieurs et cadres dans ses différents sites du centre Meuse/Haute-Marne. Soit plus d’un salarié sur deux.
Au sein du personnel du centre Meuse/Haute-Marne de l’Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs (Andra), des pointes d’accent méridional sont perceptibles. A commencer par celui de son directeur, Patrice Torres. Le projet de centre d’enfouissement étant national, c’est en effet de toute la France que des femmes et des hommes sont venues travailler, depuis plus de 20 ans, sur le territoire de Bure/Saudron, dans le laboratoire, l’espace technologique et l’écothèque.
Combien de personnes travaillent actuellement pour l’Andra dans la région ? C’est la question que nous avons posée aux services de l’agence, à l’occasion de la venue, la semaine dernière, de la ministre de la Transition énergétique, Agnès Pannier-Runachier. Aujourd’hui, ces effectifs s’élèvent à environ 330 salariés. Ils se répartissent entre personnels de l’Andra (177) et salariés permanents des entreprises extérieures (environ 160).
Rayon de 50 km
Où résident-ils ? Selon l’Andra, ils sont 50 % à habiter dans un rayon de 20 km autour du site, 80 % dans un rayon de 50 km. A titre d’exemple, si le groupe Eiffage, qui œuvre actuellement au creusement des galeries du laboratoire, est basé à Maxéville, près de Nancy, une bonne partie des ouvriers sont originaires de la région.
A 50 %, ces personnels vivent dans les villages. Les « pôles intermédiaires » (les bourgs-centres et petites villes tels que Ligny-en-Barrois ou Joinville représentant entre 5 et 10 000 emplois) accueillent 31 % des salariés, qui vivent à hauteur de 15 % en pôle urbain (Saint-Dizier, Bar-le-Duc, Chaumont, Nancy, etc.).
Horizon 2027-2030
Comme le précise l’Andra, « ce sont les ouvriers et agents de maitrise qui vivent majoritairement à proximité du site. A l’inverse ce sont les cadres/ingénieurs qui vivent le plus loin : entre 20 et 50 km et au-delà de 50 km ». Cette catégorie est représentée par près de 100 personnes, soit 55 % des effectifs (45 % sont des ouvriers, employés, techniciens, agents de maîtrise, ou OETAM).
Quelle évolution, ensuite, pour ces effectifs ? L’Andra doit déposer sa demande d’autorisation de construction (DAC) de Cigéo dans les prochaines semaines. Elle espère pouvoir démarrer les travaux à l’horizon 2027/2030. Selon l’agence, le chantier pourrait alors représenter 2 000 emplois par an. Puis, durant la durée de fonctionnement du centre, 600 postes.
L. F.
Emplois induits
Selon une étude du cabinet Utopies réalisée en 2020, les activités de l’Andra ont généré 900 emplois, directs ou indirects, dans les deux départements. Soit 7 % des emplois des communautés de communes des Portes de Meuse et du Bassin de Joinville.