Énergie : la colère monte au sein des entreprises abasourdies
La colère monte ; les entreprises haut-marnaises reçoivent les unes après les autres leur grille de prix au premier janvier, grille fournie par les fournisseurs d’énergie. Le moins que l’on puisse dire est qu’elles s’en trouvent pour le moins désarçonnées, incrédules. Le dépit le dispute au courroux.
Au moment où la baguette entre au patrimoine de l’humanité, les boulangers, parmi bien d’autres, s’interrogent sur la pérennité de leur établissement.
Une entreprise haut-marnaise d’une vingtaine de salariés a reçu un courrier d’EDF qui laisse pantois ses dirigeants. Alors que le contrat courait jusqu’en mars, le fournisseur d’électricité décide de faire évoluer les prix au 1er janvier : les heures pleines d’hiver passent de 14,19 à 58,47 centimes le kilowatt-heure. La facture passerait de 5-6000 euros/mois à 16-17000 ! Les heures creuses d’hiver passent de 10 à 25 centimes. C’est énorme, mais la progression est « moindre » que celle des heures pleines, ce qui a justifié que les managers envisagent de faire travailler les salariés de nuit, et uniquement la nuit, ce qu’ils n’ont jamais fait. Mais cette hypothèse venait à réduire le nombre d’heures de travail, donc in fine la production de l’entreprise.
Une autre entreprise du même secteur a vu passer son kilowatt-heure de 16 à… 116. Inouï.
Lorsque les dirigeants tentent d’interpeller leur fournisseur d’énergie, ils n’obtiennent aucune réponse que « ne quittez pas, on vous passe quelqu’un… puis une attente qui finit toujours par le silence. Moult artisans et industriels ne savent pas comment envisager le court terme. Ils préconisent une action de masse et demandent aux organisations professionnelles de bouger et d’interpeller autrement les pouvoirs publics.
D. P.