Molière et la musique de son époque
Dimanche 20 novembre, à l’auditorium Bouchardon, le Conservatoire a organisé une conférence musicale sur « les compositeurs dans le théâtre de Molière – Cambefort, Lully et Charpentier ». La Dijonnaise Nicole Desgranges, musicologue, claveciniste, professeur, maître de conférences aux universités de Dijon et de Besançon, a animé la conférence. Autour d’elle se trouvaient huit violonistes : Evelyne Peudon et Anne Sylvestre de l’ensemble Les Violes d’Eoles, quatre élèves violonistes du conservatoire et une dernière venue de Ste-Menehould.
Illustrant ses propos avec des projections de vidéos et d’extraits musicaux, s’interrompant de temps à autre pour laisser les musiciennes interpréter une œuvre d’époque. Les extraits diffusés ou interprétés ont permis d’apprécier les progrès de la musique en quelques dizaines d’années. Nicole Desgranges nous a d’abord raconté la vie de Jean-Baptiste Poquelin, dit Molière (1622-1673), qui devra beaucoup au roi Louis XIV (1638-1715), qu’il aura beaucoup amusé.
Si l’histoire de l’un et de l’autre ont été enseignées à tous sur les bancs d’école, Nicole Desgranges a raconté au public, plutôt réduit, l’histoire de la musique au XVIIe siècle. On distingue trois sortes de musique, celle de ballets – qui réunit le plus d’instruments -, celle d’extérieur – avec trompettes, hautbois, cors – et celle de chambre – avec des violons ou du clavecin.
Le théâtre de Molière a aussi eu besoin de musique pour une raison technique : masquer le bruit. Les machineries pour déplacer les décors et accessoires, parfois même des acteurs évoluant suspendus, sont bruyantes. La musique, si elle a le mérite de flatter l’oreille des spectateurs, doit alors couvrir les grincements des poulies et autres organes. Molière collabore avec les grands compositeurs de la cour, De Cambefort (1605-1661), Lully (1632-1687), Charpentier (1643-1704), mais aussi le maître de ballet Pierre Beauchamp (1636-1705).
De notre correspondant Benoît Gruhier