Hôpital – Comment la majorité langroise peut-elle être aussi crédule ?
Le groupe d’opposition municipale Notre parti c’est Langres nous a envoyé une réaction suite à l’article paru mercredi 30 novembre, dans lequel le maire expliquait sa position concernant le projet médical de santé du Copil’ Egalite-Santé :
« Militer pour conserver quelques services en acceptant la fermeture du plateau technique de Langres ne sert qu’à sauver la face. Cela revient à cautionner la stratégie de l’ARS à l’œuvre depuis plusieurs années : affaiblir le CH de Langres dans l’espoir de renforcer le CH de Chaumont. En 2012, fermeture de la cancérologie chirurgicale à Langres, en 2016, fermeture de la maternité. C’est le tour de la chirurgie et des urgences la nuit. Loin d’être renforcée, la situation du CH de Chaumont s’est aggravée, malgré les plans de sauvetage qui totalisent plus de 100 M€ en 10 ans. Le nombre d’accouchements a baissé au lieu d’augmenter. L’ARS devrait admettre que le problème est structurel, lié à la taille du bassin Chaumontais, très en dessous du seuil critique de 100 000 habitants pour faire tourner un bloc opératoire avec les équipes au complet.
L’ARS a mené un simulacre de concertation pour imposer envers et contre tout la poursuite d’un scénario qui conduit tout un territoire de santé dans l’impasse. Reprenant la main, l’Etat a confié l’écriture d’un projet médical aux professionnels. Un groupe de travail ouvert à tous les médecins a été constitué sous l’égide du conseil de l’ordre : le « Copil Egalité Santé ».
Le projet est écrit. Mais il déplaît fortement aux maires des deux villes, car chacune doit faire un pas pour le bien de tous. Le maire de Chaumont doit accepter que les activités chirurgicale et obstétricale soient localisées sur un site central accessible au plus grand nombre : le nœud autoroutier, tout en conservant les services de proximité et un service d’urgences 24h/24. Quant au maire de Langres, elle doit accepter que l’établissement intra-muros inaccessible pour les patients, soit transféré à Rolampont. Pour elles « c’est inacceptable » Elles ferment les yeux sur la lente asphyxie de l’offre hospitalière du centre et du sud Haute-Marne. Un scénario catastrophique car, pas d’hôpital performant, pas d’attractivité pour les jeunes médecins. Un vrai désert médical se profile avec ce qu’on appelle « un renoncement aux soins ». C’est cela qui est inacceptable. »