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à la base, atelier peinture avec deux passionnées.

A la base aérienne 113 de Saint-Dizier, on fait du sport et de l’art

à la base, atelier peinture avec deux passionnées.
Au sein du bâtiment T4, Catherine et Aline se conseillent et laissent libre cours à leur imagination et à la technique.

La vie quotidienne à la base aérienne 113 s’avère le reflet de la société. Les militaires travaillent sur le site, mais ils pratiquent également des activités sportives ou artistiques. Les civils peuvent les rejoindre, à condition d’être parrainés. Tour d’horizon de leurs divertissements.

On ne s’ennuie pas à la base. Après ou avant la journée de travail, les militaires et leur famille ont le choix entre 29 activités sportives ou artistiques. Imaginez, après avoir volé à bord d’un Rafale ou réparé le chasseur, vous vous octroyez un moment de détente sur le terrain de golf, ou allez pêcher dans l’un des bassins de retenue. A moins que vous ne préférez pratiquer l’encadrement de tableaux.

Sport et art pour un public spécifique à la base

Eh oui, il y a de belles possibilité dans ce site, « une mini-ville près de la ville de Saint-Dizier », ironise le lieutenant colonel Nicolas*, commandant en second de la base et surtout, président de l’association Club sportif et artistique. Au total, 2 200 militaires et leurs familles peuvent profiter de ces loisirs, notamment les 800 personnes qui résident à la base.

à la base, des parcelles pour le jardinage.
Des fleurs et beaucoup de légumes sont cultivés sur les parcelles de la base aérienne 113.

Ces divertissements n’ont rien d’anecdotique. Ils s’adressent surtout à des publics spécifiques qu’il faut occuper afin de leur éviter l’ennui, voire la déprime. « L’armée propose aux jeunes militaires du rang un logement s’ils le souhaitent, mais le week-end, ils sont seuls. S’ils n’ont pas de moyens de transport, ils peuvent s’occuper avec les activités. Il y a aussi les célibataires géographiques, qui étaient sur d’autres bases auparavant. Ils travaillent ici, ils rentrent chez eux pour leurs jours de repos. Ils font donc des activités en semaine », explique le lieutenant colonel. Sans oublier les militaires qui résident à l’extérieur de la base avec leur famille, « une grosse majorité ». 

Justement, en parlant de famille, les activités proposées jouent un rôle de décompresseur pour celles qui attendent le retour du soldat. Elles contribuent à accepter l’éloignement. « Pour la motivation des soldats, il est important que les conjoints comprennent le cadre dans lequel ils exercent. Un militaire qui va bien, c’est un militaire qui travaillera bien. On est une communauté qu’il faut faire vivre », rappelle le responsable. 

à la base, des cucurbitacées à foison
Bernard, jardinier amateur depuis 1995 à la base, envisage plusieurs projets destinés à améliorer le site.

Les civils bienvenus mais contrôlés

Le club sportif et artistique est également ouvert aux civils, citoyens lambdas. Mais il faut montrer patte blanche avant de rentrer dans la base. Ces personnes doivent être parainées par un militaire et une enquête est effectuée sur elles. Ces dernières doivent être accompagnées par leur parrain à chaque fois qu’elles pratiquent le loisir. « Et nous ouvrons l’activité aux civils quand elle n’existe pas en ville. Nous ne voulons pas entrer en concurrence avec d’autres clubs », avertit l’un des gestionnaires de l’association. C’est ainsi que le squash s’est ouvert aux extérieurs.

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Enfin, faire partie du club permet aux militaires de participer aux compétitions des clubs de défense. L’équipe de badminton va ainsi disputer, l’an prochain, un championnat à Mulhouse. Les Bragards se distinguent également en volley. A quand des clubs de supporters de la BA 113 ?

Marie-Hélène Degaugue

mh.degaugue@jhm.fr

*Pour des raisons de sécurité, seuls les prénoms des militaires sont cités.

à la base, atelier modélisme
A la base, Laurent se régale à confectionner des avions tout en bois.

Au fil des ateliers

Aéromodélisme, couture, war game, peinture, musique, plongée, golf, pêche, squash, badminton, volley… composent les 29 sections, dans le bâtiment T4 ou le gymnase.

à la base, atelier peinture avec deux passionnées.
Au sein du bâtiment T4 de la base, Catherine et Aline se conseillent et laissent libre cours à leur imagination et à la technique.

Peinture. Catherine manie les pinceaux depuis quelques années. Cette ancienne militaire avait intégré le club pour rejondre une amie à la peinture, mais aussi pour faire de l’encadrement. « Et puis, je l’ai remplacée comme responsable », raconte-t-elle. Patricia s’est décidée lors des portes ouvertes : « Mon mari fait déjà de l’aéromodélisme, j’ai saisi l’opportunité. On est en petit groupe, c’est chaleureux ». Aline, elle, apprécide de peindre grâce aux conseils de ses camarades, et non pas via des cours rigides : « c’est un moment de défoulement mais, parfois, on est aussi très concentrées ». Il leur arrive d’exposer.

Aéromodélisme. Laurent est un civil fou d’avion. Il passe, depuis quinze ans, de nombreuses heures à concevoir des avions en bois, « depuis qu’un ami militaire m’a proposé de venir. Au final, il n’y a quasiment plus de militaires à cet atelier », s’amuse le passionné. Son plus grand plaisir : « On peut faire voler les avions tous les week-ends, après 17 h, sur une piste, juste à côté de celle des Rafale », dit-il avec un brin de fierté. 

Jardinage et apiculture. Bernard a choisi de jardiner une parcelle en 1995. Depuis, ses potimarrons ont bien grossi. Ils sont 18 à cultiver leurs légumes, et quelques fleurs, juste à l’entrée de la base. « Il y a des actifs, des retraités, des militaires et des civils. Chacun cultive ce qu’il veut. C’est vraiment convivial, on s’échange des plants que l’on a en trop ou des légumes ». Pascal a choisi de s’occuper des abeilles, plus d’une dizaine de ruches sont installées le long d’une haie : « Le miel est extrait ici, et nous le consommons. » 

base, des ruches à la BA113
Des ruches ont été installées à la base aérienne 113.

Sortir aussi sur le territoire

Le commandement de la base incite ses militaires à s’aérer hors de la base. « Il faut s’ouvrir aux autres, ne pas être en vase clos. Pour la richesse de l’esprit, c’est mieux. Comme ça, ils peuvent quitter l’environnement de travail, c’est positif », confie le lieutenant colonel Nicolas.

a la base, atelier peinture
A l’atelier peinture de la base, Patricia a encore quelques heures de travail pour achever son oeuvre.

Sans compter que « aller au cinéma, au restaurant…, ça permet de maintenir l’activité économique des alentours. Les militaires sont présents sur un territoire délimité par Vitry-le-François, Bar-le-Duc et Wassy. Les communautés d’Agglomération font beaucoup de choses, on a de nombreuses possibilités de sorties, les salles de spectacle, les piscines, et les activités touristiques du lac du Der », reprend-t-il, en bon guide de la région. 

 

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