Grève de la faim à Blécourt : la justice propose une médiation
FAITS DIVERS. Il y a du neuf dans cette affaire depuis sa médiatisation.
Sandra et Yann Lejeune sont en grève de la faim depuis le 16 novembre. Rappelons les raisons de leur action. Leur fille de 15 ans fréquente un garçon également mineur qui, dénoncent-ils, exerce une « emprise » sur elle. Ils avaient voulu porter plainte contre lui pour harcèlement, mais après avoir entendu l’adolescente, c’est Yann Lejeune que la gendarmerie avait placé en garde à vue pour des faits de violence. Un épisode que cet habitant de Blécourt, qui nie les faits, a très mal vécu. Le couple a ensuite été signalé sur la plateforme 119 (enfance maltraitée), ce qui explique qu’il fait aujourd’hui l’objet d’une enquête sociale. Ce signalement, les deux parents soupçonnent le jeune homme d’en être l’auteur.
« Réponse apaisante »
Depuis la médiatisation de ce dossier (jhm quotidien du 19 novembre), les choses ont un peu bougé, explique Yann Lejeune. « La gendarmerie a entendu lundi le petit copain, qui a reconnu les faits, témoigne le père de famille. Une médiation est prévue. » Plus exactement, précise le procureur de la République, Denis Devallois, « j’ai demandé à ce que tous les protagonistes, et notamment les parents de la jeune fille et ceux du jeune homme, soient réunis autour de la table, dans le cadre d’une médiation confiée à l’association Adaj, pour apporter une réponse apaisante ». Le procureur confirme par ailleurs que « le jeune homme reconnaît avoir appelé le 119, sans en mesurer les conséquences » .
Selon les résultats de la médiation, Yann Lejeune se réservait le droit d’étudier avec son avocat la possibilité de porter plainte pour « dénonciation calomnieuse ». « Une garde à vue immédiate, ça peut mettre en l’air toute une famille », ajoute cet habitant de Blécourt, qui poursuivait avec son épouse sa grève de la faim.
L. F.