Un concert et un retour aux sources
Dimanche 13 novembre après-midi, en l’église, l’association des Amis des orgues proposait son concert annuel avec deux musiciennes de renom : Nathalie Lallemand, ancienne directrice de La Lyre, au saxophone et à la clarinette, accompagnée de Ludmila Ancel à l’orgue. Un joli moment !
Devant une bonne centaine de mélomanes, le duo attendu a largement comblé son auditoire avec un florilège de morceaux choisis, en présence de Mgr Joseph de Metz-Noblat en pastorale sur le secteur après un office matinal à Grandchamp. Au programme de ce concert d’une heure trente environ, des œuvres de Bach, Mozart mais aussi Scarlatti, Chopin, ou encore des musiques de films comme “La leçon de piano” et musiques traditionnelles d’Ukraine, d’Angleterre et d’autres pays…
La Lyre de 1980 à 1989
Ludmila Ancel, qui a enseigné dans les pays de l’Est et qui aujourd’hui vit à Metz, a rapidement pris la mesure de l’orgue rénové de Chalindrey et s’est employée à distiller avec doigté les partitions liées au programme en duo avec la clarinette ou le saxophone de Nathalie Lallemand, heureuse de revenir non loin de Rosoy-sur-Amance, son village d’origine, et là où, de 1980 à 1989, elle a dirigé l’école de musique de Chalindrey et La Lyre cheminote avec ses orchestres.
« Dans les années 1990, nous avons aussi fait un échange entre La Lyre et le grand orchestre de Montigny-lès-Metz où je suis toujours directrice », résumait d’entrée Nathalie Lallemand toute de noir vêtue qui retrouvait, outre des proches et membres de La Lyre, sa directrice actuelle, Marie-Christine Remongin, qui fut aussi son élève.
Les deux musiciennes invitées ont transporté le public dans d’inoubliables balades, magnifiant profane et sacré. Le peuple ukrainien en souffrance a aussi été évoqué par le biais de certaines pièces comme “Mélodia” de Myroslav Skoryk. « Je donne des cours de français à des Albanais et des Ukrainiens », expliquait Nathalie Lallemand qui avait récupéré sur les réseaux sociaux une partition albanaise, “Baresha”, de Rexho Mulliqi, afin de l’arranger pour orgue et clarinette.
Le compositeur César Franck, qui a révolutionné la musique française du XIXe siècle, était aussi à l’honneur de ce concert dominical pour le bicentenaire de sa naissance avec un “Ave Maria” tout en sensibilité. Pour clore ce concert chaleureusement applaudi, l’orgue et le saxophone se sont emparés de l’énergique et populaire “Danza” de Rossini pour un bonheur général.