Le siècle de Georges Bertin
Cent ans, c’est un âge qui compte. Georges Bertin passe ce 21 novembre le cap du siècle d’existence, et entre dans le club des centenaires.
Originaire de Marbéville, Georges Bertin est né en 1922, le 21 novembre donc, dans la maison familiale. Ses parents Charles et Léone sont cultivateurs. Il a un frère, Fernand, décédé en 2016 à l’âge de 92 ans.
A l’école communale de Marbéville, Georges est bon élève, si bien qu’en juin 1934, il obtient son certificat d’études primaires. Seul le tiers des enfants décroche alors le Certif’, et cinq fautes à l’épreuve de dictée sont éliminatoires…
Le certificat d’études en poche, Georges Bertin part pour Langres, au petit séminaire. En 1940, à 18 ans, les Allemands occupent Langres et réquisitionnent le séminaire. Il fréquente alors le lycée de Chaumont. A 20 ans, il est requis pour le Service du Travail Obligatoire (STO), d’abord dans une usine de Châteauvillain, puis à Chaumont.
Après la Libération, il est mobilisé le 1er septembre 1945, et part pour l’armée à Saint-Nicolas-de-Port, près de Nancy. La guerre finie et la France étant à reconstruire, cette période ne dure que six mois. C’est alors que Georges Bertin retrouve sa famille à Marbéville, travaillant dans l’agriculture.
A l’âge de 25 ans, le 27 août 1945, il se marie à Langres avec Joséphine Syper. Tous deux ont eu un fils. Le jeune couple part pour Vendeuvre-sur-Barse, dans l’Aube, où il exploite un café-restaurant. Mais des problèmes de santé mettent un terme prématuré à cette expérience.
Le couple revient donc à Cirey-sur-Blaise, dans une maison de famille. Georges Bertin travaille à la coopérative agricole Cadac, tout en ayant en parallèle une petite exploitation avec Joséphine. Tous deux sont ainsi agriculteurs, et s’occupent de quelques vaches. Après quinze ans à la Cadac, Georges Bertin fait valoir ses droits à la retraite en 1983.
Mais l’inactivité n’est pas dans son tempérament. Il s’occupe durant dix ans du parc de la Boisserie, la demeure historique du général de Gaulle. Joséphine et lui continuent aussi à cultiver la terre, tout en élevant poules et lapins.
Dix ans après la retraite, Joséphine tombe malade en 1993, et il a la douleur de la perdre en 1994. Il rencontre Suzanne en 1997, ils ont vécu ensemble durant 18 ans, jusqu’à son décès en 2015.
Féru d’accordéon, Georges Bertin est à la fête lorsqu’à Cirey, les accordéonistes se rassemblent pour le festival annuel cher à René Grolier. Le talentueux musicien local ne manque d’ailleurs jamais de jouer quelques airs à l’occasion de son anniversaire.
Il a longtemps conservé bon pied, bon œil, mais le poids des ans se fait néanmoins sentir. Le désormais centenaire se plaît toujours à parcourir, d’un pas certes moins leste, les rues du village et à deviser avec les uns et les autres. Il apprécie aussi les retrouvailles avec les aînés du secteur à l’occasion de parties de cartes. Nous souhaitons à Georges Bertin un heureux anniversaire et une bonne santé.