Investissements : le Département de la Haute-Marne tient le cap
Ce vendredi 18 novembre, il était question des orientations budgétaires pour l’année 2023 au Conseil départemental. La collectivité garde le cap et prévoit d’investir 64 millions d’euros. Ce, en dépit d’une hausse des dépenses de fonctionnement.
Il y a des chiffres qui sont particulièrement indigestes. Pour le président du Département, Nicolas Lacroix, on l’a bien compris, le chiffre clé à retenir est « 10 millions d’euros ». C’est, comme il l’a détaillé dans son discours d’introduction, le montant estimé du surcoût imposé par les décisions de l’Etat. Il a donné quelques exemples pour illustrer son propos : « La revalorisation du point d’indice de la fonction publique : 1,4 M€ ; le Ségur de la santé : 1,3 M€ ; l’avenant 43 pour l’aide à domicile : 1,1 M€ ; Loi Taquet : 1,4 M€. »
« C’est la première orientation budgétaire : celle d’un Etat qui impose des décisions, sans concertation ni compensation ou tellement insuffisante. Une orientation avec laquelle nous devons composer », protestait-il forcé de « caser » 10 M€ de dépenses de fonctionnement supplémentaires.
Investissement constant
Avec sa « gestion saine », la collectivité peut se permettre de garder sa capacité d’investissement. « La Haute-Marne se classe comme l’un des départements où les indicateurs financiers sont les plus favorables », complétait-il en faisant référence au « cap 2030 » qu’il s’est fixé. Les priorités du Département concernent les routes, le Très haut débit, les collèges et, d’ici la fin d’année, sera dévoilé le plan d’économies énergétiques.
« Vous vous félicitez de la gestion du Département, mais c’est le minimum que nous attendons. Depuis que vous êtes président, la Haute-Marne a perdu 11 000 habitants », observait Laurence Robert-Dehault (RN). Cette dernière a avancé deux propositions : la création d’une société d’économie mixte et le lancement d’un pacte, comme dans les Ardennes.
Des suggestions qui ont mis Nicolas Lacroix en boule : « Le département perd des habitants depuis 1968. Notre ambition est de casser cette dynamique négative. Nous avons un cap avec un objectif en 2030. (…) L’Agence d’attractivité va rendre ce département attractif. Le pacte des Ardennes est un plan de sauvetage et non un objectif de développement. Ce n’est pas mon modèle », rétorquait le président Lacroix.
S. C. S.