Les 5 infos à retenir des orientations budgétaires de la Région Grand Est
Politique. Les élus du Grand Est se sont réunis en séance plénière ce jeudi 17 novembre pour débattre de leurs orientations budgétaires. Voilà en cinq points ce qu’il faut en retenir.
-Le chiffre. A combien peut se monter le budget géré par une Région comme le Grand Est ? Réponse : 3,9 milliards d’euros, « une projection budgétaire jamais égalée », a commenté le président Jean Rottner dans son discours introductif. Et cet argent passe dans quoi ? 30 % pour la jeunesse, emploi et la formation et 32 % pour les mobilités. Le président de Région a annoncé 1,65 milliard d’euros d’investissement « pour soutenir les grands projets. »
Plus d’infirmières dans le Grand Est
-Le paquet pour les infirmières. Pour la rentrée 2023-2024, la Région a décidé d’augmenter encore les capacités d’accueil des formations sanitaires et sociales. On ne connaît pas encore la ventilation précise par établissement mais la hausse des places de formation est de + 261 pour les infirmiers (soit un total de 3489) ; + 144 places d’aides-soignants (un total de 4041 places) et cinq places supplémentaires de puériculteurs (soit un total de 125). A aussi été annoncé un projet de créations de nouveaux Ifsi (instituts de soins infirmiers), un à Mont-Saint-Martin en Meurthe-et-Moselle, un Mulhouse et un à Thann.
En défense de la Région Grand Est
-Plaidoyer pour le Grand Est. Alors que les opposants à la Région Grand Est sont toujours aussi actifs, Jean Rottner tente de faire souffler un vent d’optimisme sur cette grande région qui a déjà sept ans. « J’ai envie de vous dire que le territoire dont nous parlons, cette Région Grand Est que certains continuent, en dépit du bon sens, à décrier, est bourré d’atouts, de formidables qualités et recèle un potentiel : il est riche de son agriculture meusienne et haut-marnaise, de ses montagnes vosgiennes, de ses maisons à pan de bois alsaciennes et auboises, de sa forêt ardennaise, de son industrie mosellane, de ses métiers d’art meurthe-et-mosellans ; bref, notre territoire a tout pour plaire (…) », a déclaré le président.
-Projet de services en milieu rural : la belle enveloppe. La Région Grand Est a lancé en 2021 un appel à projets intitulé « Soutien aux services de base en milieu rural », financé par 22 millions d’euros de fonds FEADER (fonds européens). Ce dispositif s’inscrit dans le Plan de relance de l’Union européenne. Il s’adresse aux collectivités territoriales, aux établissements publics et aux associations, pour accompagner des projets relevant des services à la population, du développement de l’offre touristique, sportive, culturelle, ou de loisirs. Face au succès de cet appel, qui a reçu plus de 500 demandes, il a été décidé de mobiliser des crédits européens complémentaires (11 millions d’euros) et il est également proposé des crédits Région à hauteur de 23 millions d’euros, ce qui portera l’aide globale pour les territoires à 56 millions d’euros. Cette décision sera soumise lors de la Commission permanente du 18 novembre. Gageons que des projets de Haute-Marne seront aidés dans ce cadre-là.
-Une SEM pour le tourisme. La Région veut créer une société d’économie mixte foncière en partenariat avec la Caisse des Dépôts et Consignations et la Caisse d’Epargne Grand Est Europe. La filière touristique est au coeur des priorités de la Région. Elle a soutenu depuis 2016 près de 600 projets d’investissement, pour un montant total d’aides de 78,5 millions d’euros, permettant d’accroître son rayonnement et de l’asseoir comme une région touristique de référence en France. La Région souhaite aller encore plus loin en créant une Société d’Economie Mixte (SEM) foncière, en partenariat avec la Caisse des Dépôts et Consignations et la Caisse d’Epargne Grand Est Europe. La SEM associera fonds publics et fonds privés pour appuyer des projets touristiques à forts enjeux régionaux, moteur de dynamisme et d’attractivité sur les territoires de la Région. Avec une première capitalisation à hauteur de 15,7 millions, la SEM Foncière Tourisme Grand Est sera dotée d’une capacité d’investissement totale de 50 millions d’euros.
C. C.