Un car siphonné sur le secteur de Nogent (52)
Ce 14 novembre, le chauffeur d’un car de ramassage scolaire a retrouvé son réservoir vide et s’est trouvé dans l’incapacité de réaliser sa tournée. Plus de 150 litres de carburants ont été siphonnés dans la nuit.
Ce 14 novembre au petit matin, les parents de collégiens ou les collégiens eux-mêmes du secteur de Nogent ont tous reçu un SMS en même temps. Il disait : « Cars agglo. Circuit AG 13 Vesaignes Thivet, Mauvaignant, Nogent-le-Bas avec retard important suite vol de carburant. Toutes nos excuses pour cet incident ».
Keolis, le prestataire qui se charge du transport des collégiens, a réagi très rapidement. Philippe Urli, son directeur, dit « malheureusement être confronté à ce genre de problème régulièrement » soit une dizaine de vols par an sur la flotte Keolis. Le prix élevé des carburants est propice à ce genre de pratique.
En fait, le car était stationné en tête de ligne, dans une commune de l’Agglo de Chaumont que le directeur ne souhaite pas désigner. Lorsque le chauffeur a voulu en prendre possession pour sa tournée, il a vite constaté que la jauge était a minima et que le carburant avait été siphonné. Philippe Urli confirme s’attendre à ce genre de vol pour des quantités allant de 20 à 40 litres mais, là, il est question de plus de 150 litres voire 180 litres. Le réservoir était à sec.
Car de remplacement
Dans ce cas, une procédure est enclenchée pour que le service demandé soit rétabli au plus vite. Le chauffeur appelle l’astreinte et tout est organisé pour assurer le transport. Un car de remplacement part de Chaumont et assure le ramassage. En définitive, les 40 élèves qui ont rejoint le collège Françoise-Dolto ont eu une trentaine de minutes de retard.
La procédure se poursuit par l’information envoyée aux collégiens ou aux parents et par le dépannage. Une camionnette équipée de jerricanes rejoint le car pour un remplissage et pour assurer le ramassage du soir. Philippe Urli précise qu’une plainte sera déposée comme à chaque fois même s’il sait que « les voleurs sont rarement identifiés ». L’homme parle du vol de carburants comme d’un « fléau de la profession qui coûte cher et qui est insupportable. Ce sont des pertes sèches ».
Pas de phénomène
La compagnie de gendarmerie de Chaumont qui couvre le territoire de Colombey à Bourmont et de Liffol à Dancevoir, ne note pas de phénomène important autour de vols de ce type. Le dernier en date qui lui a été signalé a eu lieu à Goncourt, début novembre, dans une exploitation agricole.
Mais, le capitaine Ntore y tient : « il ne faut pas hésiter à porter plainte ». Elle demande aussi « à toutes personnes qui ont vu ou entendu des suspects autour du site de le signaler. Il faut appeler le 17 ou se rendre à la brigade territoriale de Nogent. ».
Frédéric Thévenin