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Le Parc, laboratoire d’idées naturelles

Philippe Puydarrieux a pris la direction du parc national début 2021.

Le parc national qui fête sa troisième année d’existence a aussi pour ambition d’être moteur de développement économique. Des projets d’accueil de « start-up », d’un pôle du centre d’expertises sur le biomimétisme et d’un centre d’études et de ressources sur la forêt sont dans les tuyaux.

Le parc national de Forêts a trois ans. C’est en effet le 8 novembre 2019 que l’arrêté de création est paru au journal officiel. Un événement qui ne sera pas oublié, au moment où, le 29 novembre 2022, les locaux rénovés du siège du Parc, à Arc-en-Barrois, seront officiellement inaugurés.

Un anniversaire que le directeur, Philippe Puydarrieux, aborde déjà avec la satisfaction d’un bel été 2022. « Une étude du Ceser*, portant sur l’avant-Covid et l’après-Covid, montre que parmi tous les départements du Grand-Est, la Haute-Marne est le seul qui, non seulement, n’a pu vu son nombre de nuitées diminuer, mais au contraire augmenter », expose le directeur, convaincu que « le parc national joue un effet positif » dans ces résultats.

Portes de coeur

Côté projets, certains sont en cours, d’autres vont être lancés. Par exemple, pour matérialiser davantage la présence du Parc sur le territoire, des Portes de cœur en forme d’ogives sont destinées à être implantées entre Richebourg et Arc (elle devrait être achevée avant la fin de l’année), à Châtillon-sur-Seine, à Auberive et à Chalmessin. De même, les aménagements d’un circuit de randonnée équestre de 280 km se poursuivent. « Deux abris équipés ont été créés à Arc-en-Barrois et à Grancey-le-Château, d’autres sont en projet à Bure-les-Templiers et à Auberive », précise Philippe Puydarrieux, qui a bon espoir que le circuit soit opérationnel avant l’été 2023.

Centre d’études

Dans sa mission de diffusion de connaissance, le Parc se lancera aussi en 2023 dans la réalisation de deux Atlas de biodiversité communale, l’un concernant Colmier-le-Haut, l’autre Vals-des-Tilles. L’objectif est de permettre à la population de mieux connaître la flore et la faune présentes sur ces territoires, qui seront également concernés par l’élaboration d’un schéma d’interprétation.

La dimension économique n’est pas oubliée. Le secteur de Châtillon pourrait ainsi abriter un lieu accueillant des « start-up » et un pôle du Ceebios. Le Ceebios, c’est un centre d’études sur le biomimétisme, c’est-à-dire sur les activités inspirées de la nature. « Le Ceebios, qui est basé à Paris, est déjà présent en Nouvelle-Aquitaine, précise Philippe Puydarrieux. L’idée de s’implanter sur le territoire du Parc et de son éco-système forestier l’intéresse. »

« Plus grande réserve »

Parallèlement, le parc réfléchit à la création d’un centre d’études et de ressources sur la forêt. « Nous avons la plus grande réserve intégrale de France qui est un laboratoire naturel, nous avons la Forêt-irrégulière-école d’Auberive, et nous avons la futaie régulière, rappelle le directeur. Cela permettra de faire des comparaisons, de travailler sur l’adaptation au changement climatique ». Les deux Régions, des formations supérieures sont intéressées par cette démarche qui répond parfaitement à la dimension scientifique du Parc.

L. F.

* Conseil économique, social et environnemental régional. 

Fascinante Cigogne noire

La Cigogne noire est l’emblème du Parc. Cet oiseau migrateur sur de très longues distances (il est actuellement bien au chaud en Afrique), très discret, a ses habitudes sur notre territoire où il niche. « Il y en a entre quinze et 20, dont six couples nicheurs », précise Philippe Puydarrieux, qui juge « fascinante » cette espèce parvenant à retrouver, au terme de sa migration, le nid où elle était. Ce travail scientifique est mené en partenariat avec l’Office national des forêts (l’agent haut-marnais Jean-Jacques Bouteaux est d’ailleurs l’animateur national du réseau) et la Ligue de protection des oiseaux. Ce n’est pas le seul sujet d’étude conduit par le parc national : d’autres travaux porteront sur les insectes, les chiroptères (chauve-souris), sur la pollution lumineuse.

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