Visite historique
Adeline La Peruta Maiorov, docteur en didactique de la biologie à l’université de Barcelone, est venue lundi 7 novembre, depuis Barcelone, pour visiter Poulangy.
Cette dame a pour sainte-patronne “Adeline de Poulangy”, nièce du plus célèbre Saint-Bernard, fondateur de l’Ordre de Cîteaux. Si Adeline de Poulangy est peu connue en Haute-Marne et même en France, son nom est d’abord cité dans un calendrier espagnol, rédigé par le moine cistercien Angèle Manrique et imprimé à Salamanque, la troisième plus vieille université d’Europe. Ce calendrier est repris dans le “Faicieule de Saints de l’Ordre de Cîteaux” écrit par le moine espagnol Chrysostôme Henriquez qui le fait publier à Bruxelles, chez Jean Peperman, en 1623 et qui se répand à toute l’Europe.
Ce calendrier des Saints cisterciens sert parfois d’alternative au calendrier des saints aujourd’hui classique. C’est ainsi que le prénom “Adeline” (de Poulangy) a été choisi comme prénom pour la grand-mère d’Adeline La Peruta Maiorov, puis par tradition à Adelina La Peruta Maiorov. Comme la biographie d’Adeline de Poulangy n’a jamais été rédigée, la visiteuse de la commune souhaite l’écrire. C’est pour cette raison qu’elle s’est déplacée en France, d’abord à Poulangy où la saint-patronne fut abbesse au monastère entre 1157 et sa mort vers 1170.
Aujourd’hui, peu de choses sont connues à Poulangy sur la période cistercienne, mis à part qu’elle occupait « une place unique dans le mouvement cistercien féminin bourguignon, peut-être même national ».
L’association de sauvegarde du patrimoine de Poulangy s’est donc mise en quatre pour recevoir cette femme. Ses recherches l’avaient déjà conduite aux archives du Vatican où elle a déjà glané pas mal de renseignements. Arnaud Duvillier, spécialiste sur les questions de religion et sur l’histoire de l’abbaye de Poulangy, a répondu aux nombreuses questions de la chercheuse sur la façon dont on vivait à Poulangy à l’époque cistercienne. Christophe Dubois Rubio, passionné par l’histoire du village, lui a fait visiter ce dernier ainsi que les vestiges de l’ancienne abbaye.