Saint-Dizier. Denis Schmitter nous a quittés

NÉCROLOGIE. Figure du territoire, véritable puits de connaissance, Denis Schmitter nous a quittés la nuit dernière, à l’âge de 76 ans.

Impossible de ne pas le reconnaître dans la rue, lui qui était toujours accompagné de son fidèle chapeau. Originaire de Froncles, Marnavalais d’adoption, Denis Schmitter était une figure locale, connue de tous. Un puits de savoir, féru d’histoire proche comme lointaine, sur terre comme dans le ciel. Il nous a quittés dans la nuit du dimanche 13 au lundi 14 novembre, à l’âge de 76 ans. Le moins que l’on puisse dire, c’est que son parcours aura été riche.

L’archéologie au coeur

Denis Schmitter était un spécialiste de l’archéologie. Quoi de plus logique pour ce dernier que d’être l’une des chevilles ouvrières des Printemps de l’archéologie ? « Il mettait beaucoup d’enthousiasme à l’idée que les Bragards puissent appréhender cette discipline qui lui était chère », souligne Franck Raimbault qui l’a côtoyé à de nombreuses reprises, notamment dans le cadre de cet événement d’ArchéOlonna. Responsable du volet reconstitution, le Fronclois était chargé de solliciter les exposants et orchestrer le village au pied des remparts. Tout en montrant aux plus jeunes l’art de tailler le silex.

En parallèle, en tant que président et créateur en 2000 de l’association « Espaces Bévaux les enclos de l’Histoire en Haute-Marne », il était à l’initiative d’un ouvrage intitulé “Camps et enceintes de Haute-Marne”. Le fruit d’un travail colossal avec ses équipes ; plus de dix ans à sillonner les forêts pour découvrir des éléments allant du Néolithique au haut Moyen-Âge, de – 6000 av J.-C. au XIe siècle. Le premier tome est sorti en 2016, avant le deuxième en début d’année.

Il était également à l’origine de la création de la Fête de la préhistoire devenue une véritable tradition à Andelot.

Touche-à-tout

Le ciel était également une passion pour celui qui était membre de la Société astronomique de Haute-Marne. N’hésitant pas, par exemple, à expliquer les différentes phases de la Lune à des jeunes du centre social de Langres, venus spécialement dans le nord du département.

Denis Schmitter était également un féru d’art, notamment de peinture. Véritable fidèle du Salon de peinture et de sculpture d’Arc-en-Barrois, il était régulièrement l’invité d’honneur. En 1993, il était l’une des trois personnes à l’origine de la naissance de l’atelier Georges et Marie Calvès, à Marnaval. Il a également œuvré en 1973 à la création de l’Association bragarde des arts plastiques (Abap), où il a notamment enseigné le dessin. Très régulièrement, il participait à des expositions, comme en août dernier, à Colombey-les-Deux-Eglises, à l’occasion du festival « Colombey, village d’art ». Comme il le rappelait souvent : « Il n’y a pas que des beautés cachées, il y a parfois des beautés toutes simples ».

Nous présentons nos condoléances à sa famille et ses amis.