Ligue A : Le Chaumont VB 52 gère les affaires courantes face à Poitiers
Alors que le duel européen face à Belchatow est dans toutes les têtes, le Chaumont VB 52 Haute-Marne a parfaitement mené sa barque face à Poitiers, dimanche 13 novembre (victoire 3-0), avant de retrouver les Polonais à Palestra mercredi.
Dimanche 13 novembre, le Chaumont VB 52 Haute-Marne a joliment géré son entre deux tours de coupe d’Europe. Tout juste revenus de Pologne le vendredi précédent, les Cévébistes avaient ce match de championnat à disputer face à Poitiers avec un double objectif : gagner pour conserver la tête du classement, tout en évitant de trop puiser d’énergie pour conserver intactes leurs chances de qualification européenne, mercredi prochain, face à Belchatow.
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Et le moins que l’on puisse dire est que les hommes de Silvano Prandi ont parfaitement réussi leur mission. En s’imposant assez sereinement en trois sets (25-21, 25-23, 25-18), ils ont allié l’efficacité à la rapidité, bouclant l’affaire en moins d’une heure et demie de jeu. Un résultat qui leur permet donc de conforter leur place en tête du classement avec, en plus, une parfaite gestion de l’effectif : une des spécialités de l’entraîneur Silvano Prandi, tout heureux de fêter ses 75 printemps par une victoire convaincante.
Pourtant, l’équipe chaumontaise a mis quelques longues minutes à trouver le bon rythme en début de rencontre, avec des premiers échanges assez monocordes (gain du “side-out” et perte de l’engagement). Le “sept” de départ concocté par le technicien italien annonçait, il est vrai, un petit bouleversement inédit, puisque le central américain, Patrick Gasman, avait été laissé sur le banc pour la première fois de la saison. Nathan Wounembaina, lui, retrouvait une place de titulaire aux côtés d’Adrian Aciobanitei qui n’avaient plus débuté ensemble depuis la réception de Narbonne, le 21 octobre.
Des Poitevins diminués
Pour autant, l’alchimie n’allait pas tarder à prendre corps. La fin de premier set était le théâtre du premier coup d’accélérateur local que les Poitevins n’allaient pouvoir suivre. Même le retour des Viennois dans la deuxième manche (de 16-11 à 22-21) n’allait pas produire plus de frayeurs que cela aux Haut-Marnais, qui s’imposaient avec sérénité. Il faut dire qu’en face, Poitiers, déjà en manque de confiance par sa possible dernière place en cas de défaite, ne pouvait pas compter sur deux éléments majeurs : son central cubain Conception (absent deux mois) et son réceptionneur/attaquant iranien Manavinezhad (douleur au genou et mollet). « On n’a pas voulu prendre de risque avec le second. Quant à Candido (le “pointu” brésilien), il ressent une gêne à l’épaule depuis le début de semaine », annonçait Brice Donat, le coach poitevin. « Le duel face à Chaumont n’est pas le plus important pour nous dans le cadre du maintien », ajoutait-il un brin fataliste.
Tant mieux pour les Chaumontais qui ont donc pu, au fil des minutes, prendre la mesure d’un adversaire quelque peu résigné sur la dernière manche.
C’est donc vers la coupe d’Europe que les têtes cévébistes se sont vite tournées au coup de sifflet final dimanche. La venue de Belchatow, mercredi 16 novembre, à Palestra (20 h), fait partie de ces rendez-vous qui, quoi qu’il arrive, permettront d’écrire l’histoire du club. Après avoir remis de l’ordre dans son quotidien domestique, le CVB 52 peut s’attaquer à la “montagne” polonaise avec l’intime conviction de pouvoir y aposer son drapeau au sommet.
Laurent Génin
l.génin@jhm.fr
Le jeu et les joueurs
Raphaël Corre prend du plaisir
Michael Marshman (4 att. sur 8, 2 cont., 0 ser., 4 fautes dir.) : L’Américain est un “pion” précieux pour son équipe. Qu’il soit titulaire ou qu’il entre en jeu, sa détermination reste intacte et son apport important au filet comme au service.
HOMME DU MATCH : Raphaël Corre (2 att. sur 3, 1 cont., 1 ser., 1 faute dir.) : Le capitaine cévébiste a régalé ses attaquants sur toute la largeur du filet. Variant parfaitement les combinaisons, il a fait tourner en bourrique l’organisation défensive des Poitevins. Le passeur du CVB 52 prend du plaisir et en distribue.
Fabian Plak (9 att. sur 13, 1 cont., 0 ser., 6 fautes dir.) : Le Néerlandais a été régulièrement servi par son passeur, avec réussite. Il a également bien travaillé au block et conserve une qualité de service non négligeable.
Adrian Aciobanitei (8 att. sur 12, 3 cont., 0 ser., 2 fautes dir.) : Voilà quelques semaines que le Roumain est sur la pente ascendante, après un début de saison un peu trop “timide”. En retrouvant des responsabilités, il semble également reprendre du poil de la bête. Intéressant dans tous les secteurs de jeu, il redevient une pièce maîtresse du jeu cévébiste.
Patrik Indra (9 att. sur 17, 0 cont., 0 ser., 4 fautes dir.) : Le Tchèque n’a pas été d’une totale régularité, mais il est toujours resté concentré sur son match pour aider ses coéquipiers.
Thales Hoss (libéro) : Le genre de match où tout semble facile pour le Brésilien, très serein, profitant de trois sets où il a été soigneusement évité par les serveurs adverses pour beaucoup communiquer et encourager.
Nathan Wounembaina (7 att. sur 16, 0 cont., 1 ser., 2 fautes dir.) : Un peu de déchet à l’attaque pour le Camerounais qui, cependant, en fins de set, démontre souvent toute sa lucidité pour terminer les points importants. Il a également beaucoup parlé avec ses coéquipiers qui, c’est sûr, profitent de son expérience.
Pierre Tolédo (2 att. sur 4) : La première entrée en jeu de l’attaquant chaumontais, dans le deuxième set, fut convaincante : plus que sa deuxième en fin de match.
Cédric Da Silva : Le passeur cévébiste a su conclure une deuxième manche disputée, avant de retrouver le terrain dans la troisième pour terminer la rencontre avec maîtrise, même s’il a parfois pris quelques risques qui n’ont pas toujours payé.
Jan Galabov : Il n’a pas réellement influé sur le jeu lors de son passage dans le deuxième acte.
Le fait du match
Un record pour Brice Donat
Dimanche 13 novembre, Brice Donat a battu un record sur le banc de Poitiers, puisqu’il y disputait son 264e match en tant qu’entraîneur. Face à Chaumont, il a donc battu le précédent recordman de la catégorie, Olivier Lecat, qui, lui, s’était assis à 263 reprises sur ce même banc. L’entraîneur actuel des Poitevins entame sa dixième saison dans la Vienne.