Les oiseaux des jardins ont été comptés
De nombreuses personnes signalent, cette année, la quasi-absence d’oiseaux aux mangeoires. Difficile d’en expliquer les causes pour le moment et de savoir si ce phénomène est national. Pour réaliser un suivi de population d’oiseaux, le grand comptage hivernal des oiseaux des jardins était organisé par la Ligue de protection des oiseaux (LPO) les 28 et 29 janvier.
Nul besoin d’être un spécialiste, ce comptage était ouvert à tous.
Pour participer, il suffisait de se poster sur le balcon, dans le jardin, dans un parc public ou même dans une cour ou un square. Il fallait totaliser pour chaque espèce d’oiseaux, le nombre maximum d’individus observés simultanément pendant une heure. Le créneau horaire était libre même s’il faut garder à l’esprit que le matin est la période idéale pour contempler les oiseaux. Si jamais, un doute subsiste quant à l’identification d’un oiseau, prenez une photo et envoyez-la à l’équipe de l’Observatoire à l’adresse champagne-ardenne@lpo.fr avant le 28 février. Une fois ce comptage terminé, il suffisait de se rendre sur le site Internet : www.oiseauxdesjardins.fr et de suivre les instructions pour saisir les observations de son jardin. Elles seront ainsi instantanément prises en compte.
Les résultats de ces comptages seront analysés en partenariat avec le Muséum d’histoire naturelle de Paris dans le cadre de l’observatoire participatif “Oiseaux des jardins”.
Reconnecter les citoyens à la nature
Cette initiative d’associer la population au comptage des oiseaux des jardins provient des Etats-Unis, dont le comptage hivernal des oiseaux est une tradition qui remonte à plus d’un siècle, sous le nom de “Christmas Bird Count”. «Les oiseaux des jardins se prêtent bien aux sciences participatives. Beaucoup de personnes adorent observer dans leur jardin. Mais beaucoup pensent que ce sont des oiseaux qu’on voit souvent et qui se portent bien. Or, c’est faux car l’on constate un déclin», explique Etienne Clément, le président de la LPO Champagne-Ardenne, ajoutant que «les sciences participatives permettent aux citoyens de se reconnecter à la nature, et donc de dépasser les a priori tout en développant leurs connaissances».