Un homme blessé par balle à Saint-Dizier (actualisé)
Connu pour des troubles psychiatriques, un Bragard retranché dans son véhicule a menacé de mort les policiers, mercredi 9 novembre. Armé d’un couteau, le trentenaire aurait contraint un des fonctionnaires à faire usage de son arme à feu.
Mercredi 9 novembre 2022, à Saint-Dizier, en début de soirée, une mère de famille résidant immeuble Indre, allée Louise-Michel, dans le quartier du Vert-Bois, appelle Police Secours. Objet de l’appel : son fils, âgé d’une trentaine d’années, menace de mettre fin à ses jours.
Armé d’un couteau, le jeune homme se réfugie dans sa voiture avec son arme, tandis que policiers et sapeurs-pompiers sont en route. A leur arrivée, les membres des forces de l’ordre tentent de sortir le jeune homme de l’habitacle.
Ils y parviennent, difficilement, mais l’individu, couteau en main, se montre menaçant. Un policier fait usage de son pistolet à impulsion électrique. Sans succès apparent.
C’est alors qu’un de ses collègues fait usage de son arme à feu de service afin de neutraliser le menaçant individu, pris en charge à 19 h 50 par les secours et rapidement conduit au Centre hospitalier de Saint-Dizier.
« Menaces de mort »
Contacté hier soir, Denis Devallois, procureur de la République a pu confirmer différentes informations et apporter de nouveaux éléments.
« Connu pour être atteint de troubles psychiatriques », le trentenaire aux prises avec les policiers aurait proféré des « menaces de mort » à l’encontre des policiers tout en s’avançant en direction des fonctionnaires.
Un tir, « en direction du bas du corps », a alors été opéré. « L’interpellé a directement été conduit à l’hôpital, son diagnostic vital n’a jamais été engagé, cet homme a rapidement pu sortir de l’hôpital. (…) Son état était compatible avec un placement en garde à vue, l’enquête a été confiée par mes soins au Service régional de police judiciaire (SRPJ) ».
Différents témoins ont d’ores et déjà pu être entendus. Autre point important : la scène a pu être filmée grâce aux caméras dont sont dotés les fonctionnaires de police.
Si l’état de santé du mis en cause était compatible avec sa garde à vue, le Bragard a été admis, hier soir, dans un établissement de santé. Une expertise psychiatrique pourrait mettre en évidence une altération ou une abolition du discernement.
Le procureur de la République n’en est pas moins formel. « L’individu a clairement indiqué qu’il voulait tuer les policiers ». Dernier point : aucun élément ne peut attester d’une éventuelle radicalisation d’un homme décrit comme « suicidaire » par sa mère.