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Ça va être chaud – L’édito de Christophe Bonnefoy

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Voilà qui ressemble à un aller sans retour. A un voyage vers une inéluctable fin. Et ça fait froid dans le dos, si l’on peut dire. On se souvient ainsi de Laurent Fabius, président de la COP21 en 2015. Et de son discours de clôture. De la standing ovation. Et donc,du plus important : l’immense espoir né d’une prise de conscience qui devait impulser une dynamique sans pareille face au changement climatique.
La COP27, c’est maintenant. Avons-nous évolué ? Vers quoi sommes-nous allés ? Le fameux voyage a commencé… Il est même bien entamé. Et les prévisions les plus noires ne sont pas le fait que d’éternels pessimistes. António Guterres, secrétaire général des Nations unies, n’a en effet rien d’un oiseau qui se nourrirait des augures les plus sombres. Le poids de ses mots n’en est que plus lourd. « Suicide collectif ». « Coopérer ou périr ». « Autoroute vers l’enfer climatique ». L’homme n’y va pas par quatre chemins, lorsqu’il pointe un manque d’action qui n’est pas qu’hypothétique, mais une réalité. En gros, s’il ne sort pas de la COP27 des choix très forts, le mur, c’est tout droit. Et à grande vitesse.
On aimerait croire qu’au soir du 18 novembre, lorsque ce sommet vivra son épilogue, rien ne sera plus jamais comme jadis. Malheureusement, on était déjà, aux premières heures de cette COP27, sur un constat implacable d’échec. La canicule de cet été a par exemple fait au moins 15 000 morts en Europe. Indirectement parce qu’on n’a rien pu – ou voulu – changer avant. La question du financement des dégâts déjà causés par le changement climatique, axe majeur de cette COP27, montre aussi à quel point on en est à essayer de guérir, parce qu’on n’a pas su prévenir.
Rappelons que la COP1 date de… 1995.

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