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Le maïs pop-corn explose en Haute-Marne

Le maïs pop-corn se récolte en ce moment, début novembre.

Diversification. Le maïs pop-corn fait son apparition en Haute-Marne pour la première fois. Cette variété très spécifique dans sa conduite a été semée sur 4,5 ha. La récolte sera séchée et ensachée également sur le département. Une filière extra courte.

Non, le pop-corn consommé en France ne provient pas nécessairement des Etats-Unis ou du Canada. Le Gers, terre du foie gras, mais aussi du pop-corn produit près de 150 tonnes de maïs pop-corn par jour, soit 35 % du marché européen. Il fournit le marché français à 95 %.

Cette année, pour la première fois, la Haute-Marne fait son incursion dans ce monde qui ne manque pas de souffle. Florent Renard en a semé 4,5 ha sur le plateau bourdonnais. Il le vit comme un premier essai. Pour qu’il explose au chauffage, il a fait le choix d’une variété spécifique à l’essai. Le tout cultivé en bio.  

Champignon ou papillon

Il existe, pour l’instant, une seule variété de maïs capable de produire du pop-corn : le maïs à éclater Zea mays var. everta. Ce maïs donne des grains plus petits que le maïs commun mais ceux-ci ont un albumen beaucoup plus résistant. Par contre, le maïs à pop-corn peut éclater sous deux formes différentes : Mushroom (champignon) ou Butterfly (papillon). La forme papillon est généralement plus appréciée par les consommateurs mais la forme champignon est plus souvent utilisée par les industriels pour les pop-corn enrobés (au caramel par exemple).

Le semis s’effectue d’avril à mai pour une levée dans les 8 à 15 jours avec une température moyenne de 15 à 20°. L’élément déterminant pendant sa croissance est la pluie. Elle assurera la qualité et la grosseur des grains ; autrement dit, le rendement. Or, ce premier essai de Florent Renard a cruellement manqué d’eau après la floraison et la fécondation d’où, il faut le dire, un résultat mitigé. Mais, il l’assure : « nous essaierons à nouveau ».

Récolte en novembre

Il a récolté son maïs pop-corn durant les premiers jours de novembre dans d’excellentes conditions climatiques ; l’année sort de l’ordinaire dans ce domaine. Or, cette moisson tardive (fin octobre, début novembre) est indispensable car le maïs doit être riche en eau, en amidon et la coque de la graine de maïs doit être épaisse. Mais attention, pour bien éclater, le grain ne doit être ni trop humide ni trop sec. Le maïs à pop-corn peut éclater lorsqu’il est fraîchement récolté, mais pas très bien, car sa teneur en humidité élevée conduit à une expansion faible. Les grains avec un taux d’humidité élevé sont également sensibles à la moisissure pendant le stockage.

Pour ces raisons, les producteurs et les distributeurs de popcorn font sécher les grains (lire en encadré) jusqu’à ce qu’ils atteignent un niveau d’humidité optimum qui diffère selon la variété et les conditions, mais il est généralement de l’ordre de 14-15 % d’humidité en poids. A 14 % d’humidité, l’éclatement est optimal. Si les grains sont trop secs, le taux d’expansion en souffrira et le pourcentage de grains qui éclatent va diminuer. Or, pour le pop-corn comme pour le reste, l’important est de s’éclater.

Frédéric Thévenin

f.thevenin@jhm.fr

Séchage et ensachage aussi ici

Dans une logique de proximité et de filière courte, pour le séchage et l’ensachage, le maïs pop-corn rejoint le groupement Mennourroche, à Rochefort et Mennouveaux. Sept exploitations y sécurisent les débouchés pour les systèmes bio du territoire. L’idée est de traiter les récoltes avec du triage, du séchage, du stockage et donc de la mise en condition avec ensachage pour une commercialisation destinée à la consommation humaine.

Walter Kihm qui est arrivé avec ce projet évoque les graines de moutarde, les haricots rouges, les pois, les lentilles, l’épeautre, le sarrasin et peut ajouter le maïs pop-corn soit 20 cultures différentes. Il est prévu de travailler 3 000 tonnes de graines alimentaires biologiques et 120 tonnes de semences de luzerne et trèfle. Mais, Mennouroche proposera, en plus, des prestations de service à d’autres agriculteurs bio à hauteur de 3 000 tonnes par an. Ils sont 17 pour 1 500 ha.

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