Les jardiniers du Grand Jardin rencontrent ceux de Barbirey
Ce jeudi 3 novembre, l’équipe de jardiniers du château de Barbirey (en Côte d’Or) est venue à la rencontre de celle du Grand-Jardin, à Joinville. Outre les bonnes pratiques, il a été question d’art topiaire et des maladies du buis.
C’est une heureuse rencontre qui s’est tenue ce 3 novembre au Château du Grand-Jardin de Joinville. Les jardiniers recevaient la visite de leurs homologues du château de Barbirey. Le bel édifice et son vaste parc sont situés à une trentaine de kilomètres de Dijon. Ce site privé est proposé à la location pour mariages, séminaires et autres rencontres. Ce domaine n’a en apparence pas grand-chose en commun avec le château du Grand-Jardin, propriété du Conseil départemental de Haute-Marne.
Pourtant, ces deux sites d’exception travaillent ensemble depuis plusieurs années, notamment pour les collections de buis. « Nous avons deux kilomètres de broderies de buis, ainsi que 500 pieds dans la collection et 60 topiaires dont certains de plus de 4 m de haut », résume Cédric Bronnimann, jardinier en chef.
Les deux pires ennemis du buis
Les 153 espèces de buis qui poussent dans le parc du Grand-Jardin sont dupliquées à Barbirey. Ainsi en cas de soucis, il est possible de retrouver l’espèce touchée. Ce temps d’échange a permis aux jardiniers d’échanger, notamment sur les problématiques et les maux que connaissent les buis. « On parle souvent des problèmes, un peu moins de ce qui va bien. Mais ce qui va bien, on le voit », sourit Cédric Bronnimann.
Connaissez-vous les pires dangers pour le buis ? L’ennemi N°1 du buis est minuscule : une petite chenille, la pyrale, qui se transforme en papillon et contre laquelle un rude combat est mené. « Nous avons eu plusieurs attaques, mais nous arrivons à limiter les dégâts. »
Le deuxième danger fait son attaque à l’automne et particulièrement depuis le retour de l’humidité de cette fin de semaine : la cylindrocladium buxicola est un champignon qui fait roussir branches et feuillages. Là aussi, la lutte est acharnée et aussi raisonnée que possible. Elle passe par des bactéries autorisées en agriculture biologique.
Un expert présent
Parmi les hôtes venant de Barbirey, se trouvait un expert en art topiaire. Hubert Puzenat, architecte des jardins. A 90 printemps, il peut se targuer « d’avoir taillé toute sa vie ». Après une vie professionnelle remplie, il s’est lancé dans sa passion : la création de topiaires en se laissant inspirer par les végétaux et le cadre. « Je laisse parler les cisailles », résume-t-il dans une grande douceur. L’artiste connu au-delà des frontières françaises a admiré le topiarium du Grand Jardin avec ses 60 arbres sculptés et mettant admirablement en valeur le château.
« Les topiaires ont été plantés en 2007 et sculptés en 2014 », reprend Cédric Bronnimann qui les taille lui-même depuis 2018. Jusqu’à il y a quatre ans, on voyait encore des fils et structures permettant de les former. Il en reste encore quelques-uns, mais globalement, ceux-ci ne sont plus nécessaires. De vraies œuvres d’art…
S. C. S.