CMUP : une belle aventure, et ce n’est pas fini

Alors que Maxence – le fils – travaille à préparer la certification ISO 9001, Noël Nicaise – le père – étudie de près l’hypothèse d’un agrandissement du site de Plein Est. CMUP grandit bien.

Lorsque Noël Nicaise pose son sac en 1994 chez Penagos, dans la zone industrielle de la Dame Huguenote, à Chaumont, il est loin d’imaginer qu’il écrit les toutes premières lignes d’un premier chapitre d’une aventure qui va le mener loin.

Loin… loin…, pas si loin que cela puisqu’en 2018 il déménage à quelques centaines de mètres, mais sur une autre zone industrielle, celle de Plein Est. Entre-temps, dix ans plus tôt, il a racheté Penagos. Mais là encore, devenant patron, il est loin d’imaginer ce qui va suivre. Officiellement, c’est le déménagement qui allait tout déclencher. Officieusement, la clairvoyance de l’homme, ses audaces, ses qualités humaines ne sont peut-être pas étrangères aux derniers développements de CMUP. Et ce n’est donc pas fini.

Concept Mécanique Usinage et Précision (CMUP) compte une dizaine de salariés. Or 18 personnes travaillent actuellement dans le nouveau, clair et vaste bâtiment construit à Plein Est, avec le GIP comme partenaire, face à Lisi, mais avant Lisi. Il y a donc des intérimaires, des CDD, etc. Et tout ce monde-là, qui œuvre dans la bonne humeur, ne considère pas forcément que le beau bâtiment est si vaste que cela ; on y serait même un peu à l’étroit, en ce moment. Il est vrai que l’activité dépasse largement ce que Noël Nicaise avait envisagé il y a quelques années. Ne sortaient alors des ateliers de CMUP que des pièces uniques, ou peut s’en faut. L’entreprise croissait grâce à son savoir-faire multicarte : bureau d’études, serrurerie, automatisme, usinage, bref tout ce qu’il faut de compétences pour réaliser des « moutons à cinq pattes ». Puis vint un jour une commande de Percipio-Robotics (Besançon), une startup en plein développement qui dialogue aujourd’hui avec tous les membres du GAFAM. Il s’agissait de produire pour un client italien une sorte de caisson très sophistiqué devant accueillir, servir, protéger, une machine qui l’est encore davantage. CMUP doit concevoir et réaliser ce caisson unique. Pas si unique que cela puisque la pièce livrée à Milan, le client, a priori séduit, en commande une deuxième. Puis d’autres encore. Aujourd’hui, quinze sont déjà livrées. Il faut encore en réaliser 36… pour l’instant. On ne sait jamais.

Le caisson en question n’étant pas exactement une simple boîte en tôle, sa conception et aujourd’hui sa réalisation prennent beaucoup de temps, mobilisent beaucoup d’énergie et… occupent pas mal de place. Il a fallu aussi rentrer de nouvelles machines. Là encore, le GIP s’est avéré particulièrement fiable.

Bref, certains songent déjà à pousser les murs du bâtiment de Plein Est pour faire face à d’éventuelles nouvelles commandes. Acquérir plus de terrain (il en reste de disponible entre CMUP et Lisi) et y construire un nouveau bâtiment serait un nouveau choix stratégique ; un formidable pari sur l’avenir. Une nouvelle belle aventure.

D. P.

La fibre tout court

Son parcours en atteste, Noël Nicaise a la fibre entrepreneuriale, c’est certain. Il aimerait avoir la fibre tout court. Celle qui connecte tout le monde avec tout le monde et a priori les entreprises qui travaillent avec d’autres ailleurs en Europe. Oui, mais…

A Plein Est, cela semble compliqué. Tout le monde se renvoie la balle. C’est toujours à l’autre, de teinte orangée, de faire quelque chose qu’il ne fera pas faute de… Faute de quoi ? Ne serait-il pas temps que les forces vives du territoire se réunissent autour d’une table pour envisager une solution qui permettent aux entreprises de Plein Est de pouvoir se connecter décemment ? Ce sera plus sérieux, lorsqu’elles reçoivent un gros client, que de partager piteusement la connexion du portable en salle de réunion…