Un nouveau pôle santé se dessine
Santé. L’ancien bâtiment de dialyse, situé rue Jeanne d’Arc, juste en face du centre hospitalier, est en pleins travaux. En janvier, il devrait ouvrir au public et proposer une offre de soins grâce à une kinésithérapeute et à une diététicienne. D’autres professionnels devraient suivre.
Depuis le printemps 2022, les travaux vont bon train à l’ancien centre de dialyse de Chaumont. Ce dernier, inutilisé depuis des années, était propriété de la Ville jusqu’à il y a peu. Orsolya Juhasz y a tout de suite vu du potentiel. Alors, elle est devenue porteur d’un projet : le Pôle Jeanne d’arc, visant à accueillir plusieurs professions médicales et paramédicales, à commencer par elle.
Déjà deux professionnelles de santé
Masseur-kinésithérapeute depuis 12 ans dans la cité-préfecture et spécialiste de la rééducation pelvi-périnéale, elle voulait changer de local pour accueillir au mieux sa patientèle. Elle a d’abord exercé à l’hôpital puis au Pôle santé, situé route de Neuilly, puis, en attendant la fin des travaux, exerce avec d’autres confrères. Elle souffrait d’un manque de place pour pratiquer au mieux. Avec ce nouveau Pôle santé, elle s’est donc aménagé une grande salle ainsi qu’une plus petite, à côté, pour les temps de récupération de certains. « Je les reçois un par un alors je n’ai pas besoin de plus mais il me faut tout de même de la surface », affirme-t-elle.
Comme elle aime travaille avec d’autres professionnels, elle a aussi pensé à eux et aménage encore quatre autres salles au rez-de-chaussée où elle sera située. L’un des emplacements est déjà réservé par Eva Dodin, diététicienne-nutritionniste, spécialisée dans la prise en charge des femmes enceintes, allaitantes, pathologies féminines, jeunes enfants et troubles du comportement alimentaire. Arrivée il y a peu à Chaumont, elle cherchait un emplacement.
En attendant la fin des travaux, elle organise ses consultations en visio ou à domicile. Orsolya Juhasz a aussi aménagé une salle d’attente commune pour tous les professionnels du rez-de-chaussée. « Je vais aussi en faire une plus petite, qui sera indépendante de l’autre car j’aimerais faire venir un psychologue. Il faudra donc de la confidentialité. » Pour l’instant, aucun autre professionnel de santé ne s’est engagé. « C’est difficile de les faire venir à Chaumont », avoue-t-elle.
Travail en équipe
Si Orsolya Juhasz et Eva Dodin ont prévu de recevoir des patients à partir du mois de janvier, la suite des travaux devrait se poursuivre pour que, au mois de mars, les autres pièces soient prêtes. Mais le projet ne s’arrête pas au rez-de-chaussée. Suite à la demande de thérapeutes, elle aimerait aménager deux ou trois salles au premier étage du bâtiment, avec une salle d’attente, pour les accueillir. Elle qui aime travailler en équipe et est sensibilisée aux pratiques douces, aimerait bien que le Pôle santé regroupe plusieurs catégories de professionnels. Elle juge ces pratiques complémentaires à la santé de tous.
Enfin, au deuxième étage, situé sous les combles mais de bonne dimension, Orsolya Juhasz voudrait aménager une salle de repos et de réunion pour les professionnels. A terme, cette porteuse de projet aimerait aussi aménager, sur la droite du bâtiment, l’ancien garage en une grande salle. Celle-ci servirait pour des réunions ou pour accueillir des cours collectifs et disposerait d’une entrée indépendante. La kinésithérapeute aimerait y donner des cours de yoga postural et la diététicienne serait intéressée pour y animer des ateliers, notamment sur la cuisine. « Il y a beaucoup de possibilités. »
Laura Spaeter
Un bâtiment historique
Le désormais Pôle Jeanne d’Arc, baptisé ainsi car « elle est la protectrice de la France » mais aussi par le nom de la rue, est resté vide pendant des années. Auparavant, il s’agissait du centre de dialyse et, encore avant, de l’école Tréfousse. Pendant quelque temps, à partir de 2005, la section scuplture de la MJC y a même posé ses valises.
Le centre de dialyse était en fait un centre d’autodialyse ouvert en 2002 par l’association régionale pour la promotion de la dialyse à domicile (ARPDD). A l’époque, les locaux avaient été mis à disposition de la structure par la Ville. Déjà, plus de 300 000 euros avaient été nécessaires pour rénover l’espace qui se voulait plus convivial qu’un hôpital. Les patients y étaient également plus autonomes. Aujourd’hui, ce service a été rapatrié à l’intèrieur du centre hospitalier.